La ferme florale urbaine propose des fleurs locales et de saison.
© Hélène Porret
Biodiversité

Des fleurs zéro carbone et zéro déchet, c’est le pari de cette ferme florale

Créée il y a deux ans par Félix Romain, la ferme florale urbaine propose une production de fleurs zéro carbone à destination des fleuristes. Une initiative qui s’inscrit dans la démarche du slow flower. Zoom.  

Narcisses et tulipes viennent de fleurir à la ferme florale urbaine de Vitry-sur-Seine.
© Hélène Porret

Narcisses, tulipes...le printemps pointe doucement le bout de son nez à la ferme florale urbaine de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), nichée sur une parcelle de 10 000 m2 du parc départemental des Lilas. Ce jour-là, Félix Romain, jardinier et gardien des lieux, nous ouvre les portes de ce coin de verdure où il s’est installé il y a maintenant deux ans. "J’ai participé à un appel à projets du département qui voulait maintenir des activités de production sur le site du parc départemental des Lilas où, historiquement, il y avait beaucoup de productions horticoles", raconte Félix Romain. Formé à l’école du Breuil, ce jardinier passionné officie en parallèle sur les terrasses de l’hôpital Robert Debré, à Paris, pour y cultiver, là aussi des fleurs.  

Les semis poussent sous des serres non chauffées.
© Hélène Porret

“Nous prônons un engagement radical” 

Félix Romain, co-fondateur de la ferme florale urbaine
© Hélène Porret

A Vitry-sur-Seine, il entame sa deuxième saison de production. Exit les fleurs cultivées sous serres chauffées. Ici, tout est produit à la main et sans aucun produit chimique. "Nous prônons un engagement radical. L’idée est de voir quelles sont les limites de ce modèle", lance Félix Romain. Pour l’heure, la ferme florale affirme dans son manifeste ne pas utiliser de pesticides, “ni au champ, ni dans les allées, ni même de manière raisonnée”. Les fongicides, additifs chimiques ou agents fixants pour conserver ou figer les fleurs sont également prohibés. 

Créer un modèle viable 

Deux jardiniers préparent les parcelles.
© Hélène Porret

Désireuse de produire des végétaux les plus écologiques possibles, cette jeune pousse mise par ailleurs sur le zéro déchet. "Les seuls déchets proviennent des emballages en papier craft. Nous récupérons et compostons tout ce que nous pouvons", relève le jardinier. Autre spécificité : la production est sobre en énergie. "Je trouve cela aberrant de dépenser des énergies fossiles pour un produit qui n’est pas indispensable", fait savoir Félix Romain, qui se déplace à vélo pour le transport des fleurs aux fleuristes.  

Au-delà de promouvoir une agriculture respectueuse de l’environnement, cette ferme florale urbaine souhaite créer un modèle viable qui permette la création d’emplois. "A terme, nous espérons générer quatre emplois”, conclut le co-fondateur. 

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