Des parcs alternatifs aux zoos classiques existent en France, basés sur le sauvetage d’animaux.
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Biodiversité

3 refuges animaliers alternatifs aux zoos à visiter au Printemps

De nombreux parcs zoologiques existent en France, mais il est parfois difficile de savoir quelle place est accordée au bien-être animal dans ces structures. Pour rencontrer des animaux, tout en ayant la garantie qu'ils sont bien traités, des parcs alternatifs existent.

Une nouvelle orque est décédée au parc animalier Marineland d’Antibes, le 28 mars 2024. Depuis plusieurs années, ce zoo aquarium est pointé du doigt pour les mauvaises conditions de vie de ses animaux. Ce type d'accusations touche aussi parfois les parcs zoologiques. Certains soigneurs y dénoncent un business, plus qu’une réelle envie de venir en aide aux animaux.

Pour éviter de potentiellement contribuer à cela, des parcs alternatifs aux zoos classiques existent en France, basés sur le sauvetage d’animaux. Ceux-ci ne contribuent pas aux plans de reproduction, n'achètent pas leurs animaux et ne les sélectionnent pas non plus. 

1. Le refuge de l’Arche

Créé il y a 50 ans par Christian Huchedé, le refuge de l’Arche accueille des animaux maltraités, issus de la captivité comme les cirques, les laboratoires ou le trafic illégal. La spécialité du parc, situé à Château-Gontier-sur-Mayenne, est l’accueil des animaux sauvages exotiques. Lions, tigres, ours, singes… En vous baladant, vous pourrez observer 1000 animaux et 120 espèces différentes. 

Trop imprégnés de l’homme en raison de leur vie passée, tous ces animaux ne peuvent être relâchés dans la nature. Le Refuge de l’Arche réalise un travail de sensibilisation, en racontant l’histoire de ses animaux, pour enseigner le respect du bien-être animal aux enfants et aux plus grands. Le parc dispose aussi d'un centre de sauvegarde de la Faune Sauvage Locale, qui soigne des animaux blessés trouvés dans la Mayenne, la Sarthe et le Maine-et-Loire. En 2022, 1341 animaux y ont été accueillis.

2. Le parc animalier Sud Gironde

Comme pour l’Arche, le parc animalier Sud Gironde recueille des animaux sauvages. Patrick Meng, directeur du parc situé à Landiras, définit ce lieu comme un sanctuaire/refuge. Dans un reportage de Météo à la carte, il précise : “Tous les animaux du parc ont été récupérés. Ils sont issus de la faune sauvage, ou domestique.”

@parcanimaliersudgironde On ne peut plus travailler tranquillement avec eux… #chameaux #parcanimaliersudgironde #animalsoftiktok ♬ FEEL THE GROOVE - Queens Road, Fabian Graetz

Le refuge, qui est aussi une association, récupère des animaux en surplus des établissements zoologiques, errants sur la voie publique, saisis par les Douanes, etc. 

Sur 44 hectares, tous types d'animaux sont accueillis, des chameaux aux ânes, en passant par les cerfs. Le parc se veut pédagogue, pour que les visiteurs puissent apprendre à connaître les animaux qu’ils rencontrent. Les soigneurs des 300 animaux sont donc mobilisés et présents sur le parc pour répondre aux questions des visiteurs.

3. Le zoo-refuge la Tanière

Ce dernier parc est un zoo-refuge, mais l'appellation "zoo" est "uniquement administrative", selon Sophie Fernandes-Petitot, attachée de presse de La Tanière. Le refuge travaille sur deux programmes de conservation d’espèces. 18 animaux des 600 présents à la Tanière sont donc des espèces protégées : 3 éléphants d'Asie et 15 babouins de Guinée. 

Outre ces cas particuliers, tous les autres animaux du refuge de Nogent-le-Phaye, en Eure-et-Loir, sont issus de sauvetages. "Ce qui nous différencie d'un zoo, c'est qu'on ne travaille pas sur un plan de collection animalière, on ne sait pas à l'avance quelle espèce on va avoir dans le parc", raconte à ID Sophie Fernandes-Petitot.

Contrairement aux zoos traditionnels, les animaux ne participent pas non plus à des spectacles. "Les visiteurs assistent aux nourrissages commentés des soigneurs, à des enrichissements, mais les animaux peuvent choisir de ne pas se montrer au public", précise Sophie Fernandes-Petitot.

Le parc se définit par deux objectifs : sauver les animaux dans le besoin et sensibiliser à leur protection. Le refuge souhaite présenter les animaux comme des individus à part entière, pour que les visiteurs repartent avec des prénoms en tête et non des espèces d'animaux. Un travail de pédagogie est alors réalisé sur tout le parcours, grâce à des pancartes, qui racontent les histoires de chacun des animaux. 

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