À Marie-Galante, en Guadeloupe, une station d’épuration innovante mise sur les plantes pour traiter les eaux usées tout en soutenant la biodiversité.
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À Marie-Galante, le traitement des eaux usées passe par les plantes

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En Guadeloupe, une station d’épuration innovante mise sur les plantes pour traiter les eaux usées tout en soutenant la biodiversité. On fait le point.

Face aux défis écologiques actuels, le traitement des eaux usées devient un levier crucial de préservation des milieux naturels. Alors que les stations conventionnelles reposent sur des procédés gourmands en énergie, une alternative fondée sur la nature gagne du terrain : le traitement par filtres plantés de végétaux (FPV).

À Marie-Galante, une station nouvelle génération a vu le jour sur le site de Domblières. Conçue pour "450 Équivalents Habitants (EH)", cette infrastructure “repose sur un processus naturel pour épurer les eaux usées, tout en soutenant la biodiversité locale”, selon l’Office Français de la Biodiversité (OFB).

Ce mode de traitement "permet une gestion efficace des effluents tout en respectant les normes environnementales de rejets d’eaux usées dans les milieux naturels les plus sensibles. Un traitement tertiaire supplémentaire, également basé sur des plantes locales, vient renforcer l’efficacité de l’ouvrage, offrant ainsi une solution à la fois écologique, performante et fondée sur la nature."

Contrairement aux systèmes traditionnels de traitement des eaux usées, qui mobilisent beaucoup d’énergie pour oxygéner et brasser les effluents afin d’optimiser leur traitement par des bactéries, le traitement par filtres plantés de végétaux offre une approche beaucoup plus naturelle, durable et économe en énergie.

Un projet à 1,35 million d’euros

Le projet, d’un coût total de 1,35 million d’euros, a été financé majoritairement par l’État (55 %), avec le soutien de l’OFB (30 %) et de l’Office de l’eau de Guadeloupe (15 %). Entrée en service en fin d’année 2024, la station est toujours en phase de suivi, afin d’évaluer notamment son efficacité sur des substances difficiles à traiter, comme les résidus de médicaments.

Mais, au-delà de ses performances, la station de Domblières marque un tournant stratégique. "Contrairement aux systèmes traditionnels de traitement des eaux usées, qui mobilisent beaucoup d’énergie pour oxygéner et brasser les effluents afin d’optimiser leur traitement par des bactéries, le traitement par filtres plantés de végétaux offre une approche beaucoup plus naturelle, durable et économe en énergie."

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L’expérience guadeloupéenne s’étend progressivement. À Vieux-Fort, une autre station de ce type a été inaugurée, avec une capacité de 560 EH. L’OFB y a contribué à hauteur de 806 550 euros.