Les tondeuses thermiques représentent 5 % de la pollution de l’air des États-Unis.
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Idée Pratique

Comment entretenir sa pelouse de façon écologique ?

Entre la tondeuse, les insecticides, l'arrachage des mauvaises herbes, entretenir sa pelouse n'est pas si écologique qu'il n'y parait. Mais en modifiant quelques habitudes, il est possible d'avoir un gazon vraiment vert.

Un gazon bien vert, tondu à l’anglaise, à raz, fait souvent la fierté de son propriétaire. Mais entre l’entretien régulier qu’il demande, la tonte fréquente, ou l’arrachage des "mauvaises herbes", le gazon n’est pas aussi écologique que sa couleur le laisse penser. Quelques conseils pour rendre sa pelouse plus respectueuse de l'environnement.

Moins tondre, mieux tondre

Selon l’Agence de Protection de l’Environnement américaine (EPA), les tondeuses thermiques représentent 5 % de la pollution de l’air des États-Unis. Utiliser une tondeuse à pétrole pendant une heure libérerait autant de CO2 dans l’atmosphère que onze voitures neuves roulant autant de temps. Passer à un modèle électrique ou manuel pour les petits espaces, voir à l’éco-pâturage pour les grandes parcelles rendra déjà le jardin plus écologique.

Diminuer la fréquence de tonte réduit donc la pollution de l’air, mais cela est aussi bénéfique pour les sols. L'Agence de la transition écologique (ADEME) recommande par exemple de couper son gazon à huit centimètres de hauteur, plutôt que trois, et donc de le laisser pousser plus longtemps. Cela permet à l’herbe de mieux prendre racine, de maintenir l’humidité, et d’accueillir plus de biodiversité.

Enfin, les déchets verts laissés par la machine lors de la tonte sont riches en nutriments pour le sol. Les herbes tondues, une fois finement broyées, deviennent un parfait paillage pour le sol. Une heure de paillage permet de gagner jusqu’à dix heures d’entretien du jardin, d’après l’ADEME. Certaines tondeuses, dites "mulcheuses", broient finement les herbes dès la tonte.

Restreindre l’arrosage

Outre la tonte, l’arrosage des pelouses doit être strictement limité. Avec les fortes chaleurs récurrentes dues au réchauffement climatique, certains peuvent être tentés par l’arrosage automatique pour garder leur pelouse verte. Mais il est parfaitement normal et sans risque que le gazon jaunisse quand les températures augmentent. Cela ne veut pas nécessairement dire qu’il est mort. Dès les premières pluies, il reprendra sa couleur. L’arrosage est donc à restreindre, maximum une fois par semaine, et de préférence tôt le matin ou tard le soir, pour éviter une évaporation trop rapide.

Accueillir la biodiversité

Pour être véritablement écologique, c’est toute la pelouse qu’il faut envisager différemment. La monoculture de gazon réduit grandement les chances de voir une biodiversité s’épanouir dans le jardin. Des espaces de pelouse peuvent faire place à des cultures potagères, à un point d’eau, ou une prairie fleurie.

Coquelicots, pissenlits, marguerites ou pâquerettes, les fleurs sauvages et "mauvaises herbes" contiennent nectar et pollen, et feront venir pollinisateurs et alliés naturels. Les vers de terre favorisent l’aération du sol, transforment les matières organiques, quand les coccinelles mangeront les pucerons. En somme, en élargissant la biodiversité du jardin, les pesticides et engrais chimiques ne sont plus nécessaires.

Lors du choix des graines à planter dans le jardin, le gazon classique n’est pas la seule option. Il existe des graines de gazon "rustique" ou "champêtre", qui mélangent gazon, fleurs, et d’autres plantes couvre-sols. Le trèfle, par exemple, apporte de l’azote au sol, et demande peu d’entretien. Il existe même un label rouge pour les graines de gazon.

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Commentaires
Par Hubert de Cadolle - le 05/06/2023

Un grand changement de mentalité à obtenir pour ne plus avoir que des pelouse vertes en toute saison à 3 cm.
Mais une tondeuse qui émettrait autant de CO2 que 11 voitures, soit plus de 40 litres à l'heure, c'est une vraie grosse tondeuse, sachant que l'on considère que la consommation d'un tracteur agricole est de l'ordre de 15 l/h. Ne serait-ce pas plutôt les différents polluants émis ?

Par Hubert de Cadolle - le 05/06/2023

Un grand changement de mentalité à obtenir pour ne plus avoir que des pelouse vertes en toute saison à 3 cm.
Mais une tondeuse qui émettrait autant de CO2 que 11 voitures, soit plus de 40 litres à l'heure, c'est une vraie grosse tondeuse, sachant que l'on considère que la consommation d'un tracteur agricole est de l'ordre de 15 l/h. Ne serait-ce pas plutôt les différents polluants émis ?

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