La célèbre application Yuka ne décrypte pas seulement les substances indésirables potentiellement présentes dans nos aliments : depuis cet été, les cosmétiques peuvent également être passés au crible.
©Yuka DR

Trois applications pour passer nos cosmétiques au crible

Le "packaging" de ce shampoing senteur framboise était si vendeur ! Pourtant, derrière le beau rose et les mots doux, quelques substances suspectées d'être plus ou moins indésirables pour la santé. Comme pour l'alimentation, et si on prenait le temps de comprendre ce que cachent ces ingrédients aux noms barbares inscrits au dos de nos produits ? 

La composition de nos cosmétiques et de nos produits d'hygiène est strictement réglementée au niveau européen. "L’utilisation au long terme et croisée d’une multitude de produits synthétiques ou polémiques" inquiète toutefois certaines associations - citons notamment Slow Cosmétique. Certains produits peuvent contenir par exemple des irritants, des allergènes et des perturbateurs endocriniens suspectés ou avérés, selon L'UFC-Que Choisir. L'association épingle régulièrement certains d'entre eux, pouvant s'avérer selon elle "potentiellement toxiques, trompeurs, voire carrément illégaux". À l'automne 2017, 140 références non conformes de produits cosmétiques ont d'ailleurs été retirées du marché à la suite de contrôles menés par la DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes). Dans ce contexte, certaines applications, dont une précisément développée par l'UFC-Que Choisir, se sont donné pour mission de nous aider à y voir plus clair sur les composants de nos produits préférés. 

QuelCosmetic

"Fini les doutes sur la présence d’ingrédients indésirables dans sa crème de jour, sa mousse à raser ou le gel lavant pour son bébé. Notre application gratuite QuelCosmetic permet un choix facile, rapide et éclairé de plusieurs milliers de produits cosmétiques", promet l'association d'informations des consommateurs l'UFC Que-Choisir. Depuis mars dernier, cette application est disponible gratuitement sur Google Play et l’App Store. Il suffit de scanner le produit désiré (hygiène dentaire, maquillage, parfum, soin du visage...) pour voir apparaître toutes les informations utiles sur ses composants.

Si plusieurs milliers de références sont recensées, l'UFC invite les utilisateurs de sa plateforme à y contribuer en photographiant un produit qui ne figure pas encore dans la base et en scannant son code-barres. Ce dernier sera intégré dans les jours suivants.  

©QuelCosmetic

Yuka

La célèbre application Yuka ne liste pas seulement les substances indésirables potentiellement présentes dans nos aliments : depuis cet été, les cosmétiques peuvent également être passés au crible. L'application a analysé plus de 100 000 produits cosmétiques et des produits d'hygiène, qu'il s'agisse de gels douches, de shampoings, de maquillage ou de déodorants. La base de données est collaborative : les utilisateurs peuvent ajouter dans l'application les produits non encore reconnus. De même que pour les aliments, on découvre via un simple scan si le produit que l'on convoite ou que l'on a déjà acheté est plutôt "bon" ou "mauvais", selon les critères de l'application. Chaque ingrédient est décrypté et se voit attribuer un niveau de risque. D'après les créateurs de la plateforme, ce niveau de risque est basé sur l'état de la science à ce jour. Il serait plus précisément établi en fonction des effets que l'ingrédient peut avoir sur la santé : perturbateur endocrinien, allergène, irritant, cancérogène...

©Yuka DR

Si la version iOS est déjà disponible, son pendant Android le sera à compter de novembre 2018. Pour rappel, Yuka, qui compte plus de 5, 6 millions de téléchargements depuis son lancement en janvier 2017, a été conçu au départ pour permettre à ses utilisateurs de scruter le contenu de leurs produits alimentaires à l'aide d'un simple scan. Ses co-fondateurs précisent que leur analyse est 100 % indépendante et assurent que Yuka ne travaille avec aucune marque, aucun fabriquant et ne fait pas de publicité, son financement reposant "sur les contributions des utilisateurs et sur (leur) programme Nutrition accessible sur (leur) site". 

INCI Beauty

INCI Beauty a pour sa part été développée par des étudiants de Clermont-Ferrand et lancée en janvier 2018. Disponible gratuitement sur iPhone et Android, l'application donne la liste des composants du produit analysé - qui est par ailleurs noté -, également à l'aide d'un simple scan. L'objectif est d'y voir plus clair sur la liste INCI (International Nomenclature of Cosmetic Ingredient),  la nomenclature obligatoire sur les produits cosmétiques depuis 1999. Sur leur site, les fondateurs de l'application rappellent que "le fabricant n'a pas l'obligation d'indiquer au niveau de chacun (des ingrédients), leur concentration en raison "du secret de fabrication". On sait toutefois qu'ils sont classés "obligatoirement" par ordre de concentration inverse (du plus au moins) pour ceux dosés à plus de 1 %. En dessous de 1 %, le fabricant peut le faire apparaître dans l'ordre qu'il souhaite sur la boîte." On peut par ailleurs rechercher sur cette application un produit grâce à son nom, sans l'avoir sous la main, ou simplement s'informer sur un composant. Des produits alternatifs sont aussi proposés. 

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