Une énergie verte pour alimenter les transports intensifs tout en réussissant la transition énergétique, c’est la promesse que pourrait nous assurer l’hydrogène. Le groupe Alstom s’est lancé dans la course et teste depuis 2018 cette énergie à bord des trains Coradia iLint en Allemagne. Ce train électrique est le premier au monde qui utilise une pile à hydrogène pour générer sa propre électricité : il peut parcourir une distance maximum allant jusqu'à 1000 km. L’opération pilote de 18 mois menée par l’entreprise s’est conclue avec succès et déjà 14 trains de cette gamme ont été commandés par l’Allemagne pour une mise en service prévue en 2023.
La France n’est pas en reste. En 2019, la SNCF avait annoncé l’électrification des trains régionaux qui fonctionnent jusqu’ici au diesel. Pour cela, la société compte dans une quinzaine d’années privilégier l’usage de l’hydrogène vert, c'est-à-dire non issu des produits pétroliers. Selon Alstom, un projet pour la fabrication de trains hybrides à destination de l'Hexagone (électrique et à hydrogène) pourrait ainsi être voté prochainement - il a pour le moment été repoussé en raison de la crise sanitaire. Ce projet prévoit une exploitation des trains sur les rails français à compter de 2030.
Le succès de l’hydrogène auprès des industriels s’explique notamment par ses capacités. Cette source d’énergie a l’avantage de ne pas émettre de carbone. Le procédé pour l'obtenir se repose sur l’électrolyse de l’eau, soit l’utilisation de l’électricité issue idéalement de sources renouvelables afin de décomposer les molécules d’eau (H2O) en oxygène (0) et en hydrogène (H2). Pour son usage dans les trains, il suffit de remplir l'hydrogène grâce au connecteur dont dispose Alstom. L’unique rejet de la pile est de la vapeur d'eau et quelques gouttes, assure Stefan Schrank, chargé du projet, auprès d'Euronews.
Divers horizons pour l'hydrogène
Pour faire de l’hydrogène l’énergie de demain, un ensemble de programmes rigoureux a été lancé. À commencer par l’Union européenne (U.E) qui a fixé un cap pour l’hydrogène d'ici 2050. La "stratégie hydrogène" présentée le 8 juillet dernier met en exergue un objectif de production équivalent à 1 million de tonnes d’hydrogène renouvelable en 2024. L'objectif est ensuite d'augmenter la production à 10 millions de tonnes en 2030. "L’Europe a matérialisé aujourd’hui sa volonté de faire de l’hydrogène un des piliers de sa politique énergétique et climatique pour atteindre la neutralité carbone et a également affirmé clairement que l’industrie de l’hydrogène renouvelable et bas carbone sera un moteur de la relance économique post crise", indique dans un communiqué Philippe Boucly, Président de l'Association Française pour l'Hydrogène et les Piles à Combustible (AFHYPAC).
En ce qui concerne la France, l’hydrogène figure parmi les dix marchés prioritaires adoptés dans le cadre du Pacte productif publié en février dernier. Le gouvernement français a également ciblé le secteur de l’aéronautique. L’ex-ministre de la Transition écologique, Elisabeth Borne et le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire avaient annoncé en juin dernier un plan de financement à hauteur de 1,5 milliard d'euros consacrés à la recherche dans l’optique de "parvenir à un avion neutre en carbone en 2035" avec "des technologies comme l'hydrogène".
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