Une des solutions pour répondre à la demande croissante en eau potable dans le monde est la désalinisation de l’eau de mer. Jusqu’ici, les méthodes de dessalement "classiques" nécessitaient des infrastructures coûteuses et celles fonctionnant à l’énergie solaire étaient peu rentables. Le nouveau système proposé par des ingénieurs italiens permettrait de doubler la quantité d’eau traitée avec la même quantité d’énergie solaire. "Nous avons été capables d’atteindre des valeurs record de productivité, allant jusqu’à 20 litres d’eau potable par jour et par mètre carré exposé au soleil", peut-on lire dans Science Daily.
Cette découverte pourrait apporter une solution durable à la question du manque d'eau potable, problématique majeure des années à venir. En effet, selon la FAO (l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture), la rareté de l’eau concerne aujourd’hui 40 % de la population mondiale et devrait s’étendre aux deux tiers d’ici 2050.
Une insuffisance liée à différents facteurs
L'un des principaux facteurs du manque d'eau potable est la hausse de la population mondiale qui, d'après un rapport de l’ONU de 2017 atteindra 9,8 milliards de personnes en 2050, et 11,2 milliards en 2100. Cette hausse aura un impact significatif sur la demande en eau, qui augmentera de 55 % d’ici 2050 selon l’OCDE (l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques). Mais un autre facteur est désormais à prendre en compte : celui du changement climatique. Les perturbations associées à la hausse du niveau des mers, à l’altération des cycles de précipitations et à l’augmentation des catastrophes météorologiques affecteront la qualité et la disponibilité des ressources en eau.
Le dispositif imaginé par les chercheurs italiens pourrait être implanté dans les régions côtières isolées des pays en développement, et permettrait un approvisionnement en eau dans des situations d’urgence. Il pourrait également alimenter des jardins flottants dans des zones très peuplées où les ressources d’eau souterraine sont déjà surexploitées.