Des hommes, chercheurs, économistes ou encore universitaires espagnols appellent au boycott des conférences dans le pays auxquelles les femmes n'ont pas été conviées. Dans un manifeste publié sur Twitter à la mi-mai, ils ont lancé le mouvement "No Sin Mujeres" ("Pas sans femmes" en espagnol). Ils y plaident la parité et indiquent que "tous les membres de cette liste s'engagent publiquement à ne pas participer à un événement académique (conférence, congrès, table ronde) de plus de deux intervenants où il n'y a pas au moins une femme en qualité d'experte". Le texte compte actuellement plus de 800 signatures et le hashtag accompagnant le mouvement devient viral sur les réseau sociaux.
Appel au respect de la Loi sur la parité
Les signataires pointent du doigt la Loi espagnole pour l'égalité hommes-femmes de 2007. Ils demandent notamment à ce que cette règlementation soit appliquée au sein des conférences et des débats : la loi établit actuellement la parité entre les hauts responsables ou les tribunaux académiques, mais ne spécifie pas le cas de ce type d'évènements, détaille le quotidien espagnol El País.
Un vent de féminisme souffle sur l'Espagne ces derniers mois : la journée du 8 mars dernier a notamment été marquée par d'importantes grèves et manifestations, tandis que, plus récemment, le procès de "la Meute" a largement indigné la scène internationale au delà même des frontières du pays, à la suite de la décision des juges de disculper cinq hommes de "viol" sur une jeune femme.