Nonylphénols, nonylphénols éthoxylates ou encore formaldéhyde, ces noms ne vous disent probablement rien. Ces substances chimiques ont pourtant de fortes chances d'êtres présentes sur vos nouveaux vêtements. Ces résidus - issus du traitement des tissus pendant la conception des vêtements - seraient potentiellement nocifs pour la santé. Ils peuvent provoquer différents maux, allant de la simple irritation aux troubles de la reproduction, en passant par l'allergie chronique.
L'ANSES est parvenue à ces conclusions après avoir réalisé une série de prélèvements dans différents points de vente et auprès de particuliers montrant divers symptômes récurrents au contact de vêtements neufs. L'agence sanitaire s'est également appuyée sur un réseau de spécialistes (dermatologues, allergologues, toxicologues, etc) qui lui ont permis d'isoler les produits à l'origine de ces résidus. Plusieurs substances sont montrées du doigt, comme le benzidine, le chrome VI ou encore le nickel. Une étude sur le sujet commandée par les ministères de l’Économie et de l'Environnement est encore en cours et devrait être publiée en octobre 2018, après presque deux ans de recherche.
Les recommandations de l'ANSES
L'agence tient à rappeler aux consommateurs l'importance de bien laver ses vêtements neufs avant toute utilisation. Cette précaution est particulièrement valable concernant les vêtements produits en dehors d'Europe qui, malgré les normes européennes, seraient parfois exposés à des produits toxiques particulièrement dangereux. L'agence nationale préconise également aux autorités de baisser voire de créer des seuils réglementaires pour certains produits dangereux.
