La "Campagne Glyphosate", partie à l'origine d'Ariège en juin 2018, mène actuellement une grande opération d'analyse d'urines des Français pour y révéler le taux de glyphosate présent dans leur organisme. Mardi 19 février, une dizaine de députés, dont l'ancienne ministre de l'Écologie Delphine Batho, ont participé à la campagne, rapporte France Inter. Ils vont maintenant devoir attendre 10 jours pour recevoir les résultats, mais ont d'ores et déjà déposé plainte contre l'État pour "mise en danger de la vie d'autrui". Depuis son lancement, 671 personnes se sont soumis au test et 625 plaintes ont été déposées, nous apprend La Dépêche.
Bénédicte Taurine, députée de la France Insoumise qui a également participé au dépistage, présentera une proposition de loi ce jeudi 21 février à l'Assemblée Nationale, demandant l'interdiction du glyphosate, toujours autorisé à ce jour en France. Alors que le produit avait été classé cancérogène en 2015 par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), une étude américaine publiée le 10 février dernier souligne une nouvelle fois la dangerosité du produit. Selon cette dernière, l'exposition au glyphosate augmenterait de 41 % le risque de développer un lymphome non hodgkinien, une forme rare de cancer du sang.