L'arrivée à Matignon de Michel Barnier, ministre de l'Environnement de 1993 à 1955, "doit tourner la page des errements du gouvernement Attal, marqué par un affaiblissement des engagements en matière d'environnement", a réagi Générations Futures dans un communiqué, appelant à un "changement de cap".
Réaction de @genefutures à la nomination de @MichelBarnier comme Premier ministre https://t.co/iJHW3IskUd
Ce qui est sûr c'est qu'on ne va pas regretter @GabrielAttal ...
Maintenant on attend la fin de la cogestion et une pol ambitieuse pour la santé du vivant @Veillerette— Générations Futures (@genefutures) September 5, 2024
"Depuis la dissolution de l'Assemblée nationale" et malgré l'urgence à agir face au changement climatique et à la perte de biodiversité, "l'écologie a été la grande absente" des débats, regrette Véronique Andrieux, Directrice générale du WWF France.
Plusieurs textes en attente
Plusieurs textes sont en attente, tels que la programmation pluriannuelle de l'énergie, la stratégie nationale bas carbone, la révision du Plan Stratégique National de la PAC ou le plan national d'adaptation au changement climatique.
Par ailleurs, des lettres plafonds destinées à préparer le budget pour 2025, dont certains médias avaient eu connaissance, ont fait état de coupes de 1,5 milliard d'euros pour le fonds vert et d'un milliard pour l'électrification des véhicules.
"De manière urgente, une première bonne décision serait d'annuler les baisses de crédits du fonds vert et de l'Ademe, découvertes dans les derniers documents budgétaires du gouvernement démissionnaire", estime Sébastien Treyer, directeur exécutif de l'Iddri.
Des réactions mitigées
Greenpeace salue chez M. Barnier "un intérêt sincère (...) pour les problématiques environnementales et un bilan concret sur ces sujets (loi Barnier inscrivant le principe du pollueur payeur dans la loi (...) mise en place du fonds d'aides aux collectivités pour faire face aux catastrophes naturelles)".
Générations Futures rappelle qu'en tant que ministre de l'Agriculture (2007-2009), il "a su résister aux pressions, notamment celles de la FNSEA, durant les négociations du Grenelle sur les pesticides", ouvrant la voie aux ONG dans les discussions.
Néanmoins, plusieurs d'entre elles expriment leurs doutes quant à sa volonté à agir. "Avec Michel Barnier comme Premier ministre, les espoirs de mettre la justice sociale et environnementale en haut du calendrier politique sont bien minces", juge ainsi Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France.
"Michel Barnier ne s'est pas illustré ces dernières années en ardent défenseur de l'écologie et il est à craindre qu'il ne fasse pas de la transition écologique une priorité" estime Morgane Créach, directrice du Réseau Action Climat.
Michel Barnier ne s'est pas illustré ces dernières années en ardent défenseur de l'écologie et il est à craindre qu'il ne fasse pas de la transition écologique une priorité.
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— Réseau Action Climat (@RACFrance) September 5, 2024
Avec AFP.