"Mon souhait, c'est que ce débat puisse être orienté avant tout par la science. L'Anses doit pouvoir, à la demande du gouvernement je l'espère, produire un avis" qui servirait de "boussole", a affirmé l'ancien Premier ministre et patron du parti présidentiel Renaissance.
Il s'exprimait lors d'une conférence de presse sur les propositions de son parti en matière d'écologie et d'économie.
Le succès de la pétition lancée par une étudiante, qui avait atteint 1,3 million de signatures lundi à la mi-journée, "montre bien évidemment qu'il y a un malaise chez une partie des Français" et "c'est très bien si ce débat peut se tenir à la rentrée parlementaire", a-t-il ajouté.
Pour autant, Gabriel Attal a mis en garde sur la nécessité de conserver une agriculture "qualitative". "On ne gardera pas l'agriculture la plus qualitative au monde si on perd toute une partie de notre agriculture parce qu'on interdit certaines choses sans solution alternative et parce qu'on importe des produits qui viennent de l'étranger, qui utilisent des techniques interdites à nos agriculteurs", a-t-il développé.
La loi du sénateur LR Laurent Duplomb autorise la réintroduction sous condition d'un pesticide interdit en France mais autorisé ailleurs en Europe.
Ce produit est réclamé par les producteurs de betteraves ou de noisettes, qui estiment n'avoir aucune alternative contre les ravageurs et subir une concurrence déloyale. A contrario, les apiculteurs mettent en garde contre "un tueur d'abeilles". Ses effets sur l'humain sont aussi source de préoccupations, même si les risques restent incertains, faute d'études d'ampleur.
À partir du seuil des 500.000 signatures, la Conférence des présidents de l'Assemblée nationale peut décider d'organiser un débat en séance publique. La présidente de l'Assemblée Yaël Braun-Pivet s'y est dite "favorable". Mais la loi ne sera pas réexaminée sur le fond et encore moins abrogée comme le demande la pétition.
Avec AFP.