© Avigator Fortuner / Shutterstock
Politique

"1800 milliards de dollars" annuels pour détruire la planète, selon une étude

"Au moins 1800 milliards de dollars" de subventions publiques - 2 % du PIB mondial - sont à l'origine chaque année de destructions d’écosystèmes et extinctions d'espèces, révèle une étude publiée jeudi par des entreprises et ONG qui appellent les gouvernements à mieux cibler leur soutien.

Les résultats de cette étude sont publiés par la "B Team", une organisation co-fondée par le PDG du groupe Virgin, Richard Branson, et réunissant dirigeants d'entreprises et de fondations internationales ainsi que par "Business for Nature", une coalition mondiale d'entreprises et d'ONG. "Les secteurs des énergies fossiles, de l'agriculture et de l'eau reçoivent plus de 80 % de toutes les subventions néfastes pour l'environnement", indiquent ces organisations dans un communiqué, appelant les gouvernements à les "réorienter, les reconvertir ou les éliminer" d'ici 2030.

Les énergies fossiles, premières subventionnées

L'étude chiffre à 640 milliards de dollars par an les sommes reçues par le secteur des énergies fossiles qui contribuent notamment à la pollution de l'eau et de l'air ou à des affaissements de terrain. L'agriculture est quant à elle concernée à hauteur de 520 milliards de dollars, et se trouve liée à des problèmes d'érosion des sols, de pollution de l'eau ou de déforestation. 155 milliards par an encouragent des gestions forestières non durables, selon les auteurs. Mais l'étude montre aussi qu'un meilleur ciblage des subventions pourrait contribuer à mettre un terme et même à inverser ces pertes naturelles d'ici 2030 tout en bénéficiant aux entreprises alors que "plus de la moitié du PIB mondial (...) dépend de la nature" à des degrés divers.

La nature décline à une vitesse alarmante, et nous n'avons jamais vécu sur une planète avec aussi peu de biodiversité."

Cet appel a lieu à quelques semaines d'un prochain volet de la COP15, la convention de l'ONU sur la biodiversité, qui devait avoir lieu en janvier à Genève mais a été repoussée à cause du variant Omicron et doit se tenir désormais du 13 au 29 mars. Mais "toute réforme des subventions doit prendre en compte les impacts sociaux et environnementaux, pour éviter d'affecter les ménages les plus modestes et les communautés les plus vulnérables autour du monde", selon la "B Team" et "Business for Nature". "La nature décline à une vitesse alarmante, et nous n'avons jamais vécu sur une planète avec aussi peu de biodiversité", déplore Christiana Figueres, du groupe de travail sur le climat de la "B Team", citée dans le communiqué.

Avec AFP. 

Vous avez apprécié cette information ? Abonnez-vous à notre newsletter en cliquant ici ! 

Pour aller plus loin et agir à votre échelle, découvrez notre guide Idées Pratiques #9 : Comment vivre presque sans plastique ?

Au sommaire : état des lieux de la place du plastique dans nos vies, conséquences sur l'Homme et l'environnement, solutions pour s'en débarrasser... 68 pages de solutions pour passer à l'action.

Cliquez ici pour découvrir et commander votre guide Idées Pratiques.

#TousActeurs