Dans cet espace, la rédaction d’ID n’exerce pas de droit de regard sur les informations disponibles et ne saurait voir sa responsabilité engagée.
©DR C Morrison/Pixabay
info partenaire

L’empreinte carbone de vos investissements

Les efforts mondiaux de ralentissement du changement climatique sont voués à l’échec s’ils ne couvrent pas toutes les activités humaines qui génèrent des émissions de gaz à effet de serre (GES). Si cela n’a pas encore été fait, il faut réévaluer et modifier toute activité, y compris l’empreinte carbone de vos portefeuilles d’investissements.

Les scientifiques ont établi le lien entre le climat et les émissions de GES depuis longtemps. Il est largement prouvé que les GES ont un impact mesurable sur le climat mondial1, suscitant une hausse du nombre d’inondations, de feux, d’incendies de forêt, d’ouragans et d’autres événements météorologiques extrêmes liés au changement climatique depuis plusieurs décennies.

Les gouvernements, les entreprises et les consommateurs sont de plus en plus sensibles à l’objectif principal de l’Accord de Paris : limiter le réchauffement bien en deçà de 2⁰ C par rapport à l’ère préindustrielle. Mais les pays asiatiques pourraient faire l’objet d’une attention particulière de la part de la communauté internationale à cause de leurs émissions. La Chine et les pays asiatiques émergents ont augmenté leurs émissions de CO2 davantage que les États-Unis et l’Europe de 1990 à 2019, comme le montre ce graphique. Les investisseurs auront un rôle à jouer pour inciter ces pays à se conformer à cet Accord.

Émissions de CO2 totales annuelles, par région
Seules les émissions de CO2 dues aux combustibles fossiles et à la production de ciment sont indiquées - le changement d’utilisation des sols n’est pas inclus.

Source : Our World in Data basé sur le Global Carbon Project
Remarque : les « différences statistiques » comprises dans les données du GPC ne figurent pas ici.

Les enjeux n’ont jamais été aussi élevés

Les émissions de GES et leur impact font l’objet d’une surveillance scientifique continue : ces données et constatations sont intégrées à des recherches spécifiques sur les solutions et mesures possibles. Le travail scientifique est coordonné par le GIEC, Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, parrainé par les Nations Unies. Le GIEC élabore et met à jour les « alternative representative concentration pathways (GMPP) », des rapports clés qui décrivent les résultats projetés selon différentes hypothèses relatives aux GES. Il en ressort que les conséquences seront vraiment tragiques si l’on ne réussit pas à garder sous contrôle les émissions de carbone.

Tous les efforts comptent

Les enjeux sont tels que tous les acteurs de l’économie doivent assumer leurs responsabilités. Du point de vue des marchés, trois secteurs sont très exposés au changement climatique : les services publics, l’énergie et les matériaux. Ils sont doublement confrontés à des risques accrus en raison des nouvelles réglementations liées aux émissions de CO2 et de la destruction d’actifs due au changement climatique.

En tant qu’investisseur, vous avez au moins deux options. La première consiste simplement à exclure ces trois secteurs de vos portefeuilles. L’inconvénient est évidemment que vous renoncez au rendement potentiel de ces secteurs. La deuxième option consiste à continuer d’y investir, mais en se concentrant sur les acteurs les plus performants en termes d’émissions de CO2.

Grâce à un actionnariat actif, vous pouvez aussi inciter les entreprises à changer. Le changement climatique et la biodiversité sont deux objectifs prioritaires de Candriam, en tant qu’actionnaire direct collaboratif. Par exemple, nous dialoguons avec des banques et assureurs pour déterminer le degré de transparence à cet égard et encourager des améliorations en la matière.

Les entreprises peuvent compenser leur empreinte carbone…

La compensation carbone volontaire permet aux entreprises de neutraliser les émissions qui sont générées par leur activité et ne peuvent pas être complètement éliminées. Elle est essentielle pour financer la transition énergétique et freiner le réchauffement mondial. La compensation complète les efforts de réduction de la consommation d’énergie et des émissions de CO2 ; elle ne peut pas remplacer ces efforts.

Le Protocole des GES, ou Corporate Standard2, classe les émissions directes et indirectes de GES d’une entreprise en trois périmètres (Scopes) et exige que les sociétés divulguent toutes les émissions Scope 1 (émissions « directes » provenant de sources détenues ou contrôlées) et Scope 2 (émissions « indirectes » dues à la production de l’énergie achetée et consommée par l’entreprise déclarante). Le protocole donne aux entreprises une grande flexibilité concernant le reporting des émissions Scope 3 (toutes les autres émissions indirectes dégagées dans la chaîne de valeur de l’entreprise), mais en tant qu’investisseurs, nous y accordons une attention toute particulière car elles représentent souvent la majeure partie des émissions d’une entreprise. Une entreprise souhaitant être conforme à l’Accord de Paris de 2015 doit faire tout son possible pour réduire ses 

émissions de CO2. Qu’elle décide d’augmenter son efficacité énergétique ou de passer aux énergies renouvelables, il lui faut du temps pour atteindre la neutralité carbone.

Chez Candriam, nous intégrons les niveaux d’émissions de CO2 des entreprises à notre analyse financière. Nous allons plus loin : nos rapports mensuels incluent des outils qui vous aident à déterminer l’impact de vos investissements sur le changement climatique et nous incitons les entreprises à progresser dans ce domaine.

…et les investisseurs aussi

Les investisseurs peuvent aussi compenser l’empreinte carbone de leurs portefeuilles. Par exemple, ils bénéficient de mécanismes de compensation carbone s’ils investissent dans notre stratégie axée sur la lutte contre le changement climatique. Nous utilisons le Gold Standard pour compenser les émissions en investissant dans le monde entier dans des projets visant à réduire les GES ou leur impact sur le climat. Nos trois projets pour les trois prochaines années concernent l’énergie renouvelable (usine d’énergie thermique solaire en Inde), l’efficacité énergétique (production d’énergie dérivée du méthane en Chine) et le reboisement (restauration de terres et forêts tropicales au Panama). Pour en savoir plus, cliquez ici.

Nous sommes convaincus que la compensation carbone, telle que Candriam la pratique, complète bien notre sélection de titres. Bien que les entreprises dans lesquelles nous investissons consomment de l’énergie et émettent du CO2, nos critères de sélection garantissent qu’elles investissent également dans des solutions visant à réduire ces émissions d’au moins 20 % par rapport à notre univers d’investissement.