"Concernant le cadmium, nous travaillons actuellement en collaboration avec les cabinets de la Santé et des Affaires étrangères", a déclaré le ministère dans un message transmis à la presse, une semaine après l'alerte lancée par les Unions régionales des professionnels de santé-Médecins Libéraux (URPS).
"C'est un sujet important avec des enjeux sanitaires, géopolitiques et agricoles qui mobilise toute l'attention du gouvernement", ajoute-t-il, précisant à ce stade n'avoir "pas plus d'informations" à communiquer.
Dans un courrier adressé le 2 juin au Premier ministre ainsi qu'aux ministres de la Santé et de l'Agriculture, l'URPS alertait sur l'accumulation de ce métal dans l'organisme, synonyme de risque accru de pathologies cardiovasculaires ou de cancer.
Les femmes et les enfants sont particulièrement concernés, ajoutait le courrier, appelant à privilégier l'alimentation bio, alors que le problème du cadmium, identifié de longue date, a été caractérisé par de nombreuses études scientifiques.
En 2021 l'Agence nationale de sécurité sanitaire, de l'alimentation, de l'environnement (Anses) recommandait qu'un seuil de 20 mg de cadmium par kilogramme d'engrais phosphatés ne soit pas dépassé.
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Alors que la teneur maximale des matières fertilisantes en cadmium est de 60 mg/kg, le ministère de l'Agriculture avait mis en consultation en octobre 2023 un arrêté envisageant de le réduire.
Le ministre de la Santé Yannick Neuder a déclaré mardi devant l'Assemblée nationale qu'il serait "particulièrement vigilant sur l'arrêté que doit prendre le ministère de l'Agriculture".
Ce dernier n'a pas répondu aux questions de la presse sur le sort de ce texte.
Avec AFP.