Si elle ne débouchera a priori pas sur les changements radicaux et le "monde d’après" tant espéré par beaucoup, la crise sanitaire que nous traversons aura au moins eu pour mérite de remettre ces dernières semaines un certain nombre de réflexions sur la table. À commencer par la vulnérabilité de nos systèmes de santé, les limites d’un modèle économique globalisé basé notamment sur la délocalisation des chaines d’approvisionnement, ou encore la nécessité d’une bonne gestion du capital humain au sein des entreprises.
Dans ce contexte, les acteurs financiers ont plus que jamais un rôle à jouer pour accompagner la redirection des flux financiers en faveur d’activités alignées avec la transition environnementale et sociale. D’ailleurs, la crise a démontré que les entreprises prenant le mieux en compte ces dimensions sont également celles qui ont le mieux résisté à la chute boursière qui a ébranlé les marchés entre fin février et fin mars. La preuve, s’il le fallait encore, que l’ESG peut être bien plus qu’un argument marketing et que la bonne prise en compte de critères extra-financiers devrait s’imposer dans un avenir proche comme un facteur de plus en plus différenciant pour les investisseurs. Analyses, chiffres et perspectives dans ce numéro Investir Durable #6.