François Petit, champion du monde d’escalade en 1997.
©Climb Up
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Des salles d'escalade conviviales et durables : le pari de cet ancien champion du monde

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L'escalade attire un nombre croissant de pratiquants en France, un phénomène que François Petit, ancien champion du monde, a su exploiter avec son réseau Climb Up. Ses 31 salles ne se contentent pas d’offrir des murs à grimper, elles favorisent également le partage et l'éco-responsabilité.

Près de 3 millions de Français pratiquent aujourd'hui l'escalade, que ce soit en salle ou en extérieur, selon les données rapportées par France Info. Ce chiffre, en constante augmentation, a doublé depuis 2014, reflétant un engouement croissant pour ce sport. Et l'essor des infrastructures dédiées à l'escalade n'est pas étranger à cette dynamique, permettant ainsi à un public toujours plus large de découvrir cette discipline.

Un réseau qui grimpe

Champion du monde d’escalade en 1997, François Petit a choisi de mettre son expérience au service de sa passion en fondant en 2011 Climb Up, un réseau qui compte aujourd'hui 31 salles d'escalade réparties aux quatre coins de la France. Pour lui, l'engouement pour l'escalade ne se limite pas à une simple volonté de se dépenser physiquement, il traduit également une recherche de moments de partage. 

Nous travaillons principalement avec des bâtiments existants que nous réaménageons de manière efficace, en optimisant par exemple le traitement de l'air pour offrir une bonne qualité de l'air dans nos salles.

"L’escalade est un sport très complet. Physiquement, on sollicite tout le corps, du haut en bas, en travaillant aussi bien en symétrie qu’en asymétrie. Mentalement, c’est aussi un sport qui apporte un bien-être", déclare-t-il. "Mais il y a également une dimension sociale très forte. En escalade, une bonne partie du temps est consacrée à échanger avec ses partenaires, à partager des moments en dehors de la grimpe."

Des lieux de vie

Cette approche sociale est au cœur de la conception des salles Climb Up. Comme le souligne François Petit, son objectif n’était pas de bâtir de simples espaces d'escalade, mais de véritables lieux de vie. "Nos salles sont grandes, avec une surface allant de 2000 à 5000 m². Elles permettent de respirer, de grimper quand on le souhaite, et d'avoir toujours un espace disponible" confie-t-il. "Mais elles constituent aussi des lieux de partage, de rencontre, parfois même de séduction. C’est un environnement convivial où les gens viennent autant pour grimper que pour discuter, passer du temps ensemble."

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Et cette philosophie d'ouverture attire des publics de tous horizons : "En semaine, ce sont plutôt des groupes scolaires ou des entreprises, et le week-end, on accueille beaucoup de familles. Il y a une vraie diversité d'âge et de profils, car l’escalade, c’est une activité accessible à tous, de 3 à 97 ans."

Une ambition durable pour l’avenir

Aujourd'hui, l’ancien athlète nourrit de grandes ambitions pour l'avenir de Climb Up, avec l'objectif de faire passer le nombre de salles de 31 à 100 d'ici 2030. Toutefois, il insiste sur le fait que ce développement ne se fera pas sans une approche durable et éco-responsable

Pour aller plus loin : "Sport et écologie : mode d’emploi"

"Cette implication environnementale se manifeste à travers plusieurs volets. D’abord, en ce qui concerne la restauration, on privilégie les produits locaux. Ensuite, nous travaillons principalement avec des bâtiments existants que nous réaménageons de manière efficace, en optimisant par exemple le traitement de l'air pour offrir une bonne qualité de l'air dans nos salles. Nous favorisons aussi le réaménagement plutôt que la construction neuve pour limiter notre impact environnemental."