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En bref

La performance ESG favoriserait la performance financière, selon une étude de LFDE

Selon une étude de la Financière de l'Échiquier publiée le 22 février, la prise en compte des critères ESG favoriserait bien la performance des portefeuilles ISR dans la durée.

"ISR et performance ne sont pas incompatibles, bien au contraire !", affirme une nouvelle étude publiée par la société de gestion française La Financière de l'Échiquier. Pour porter cette affirmation, les auteurs de l'étude ont analysé près de 500 entreprises, et ce pendant 9 ans, afin de leur attribuer une note sur 10 points, basée sur 15 critères ESG. Ils en sont arrivés à la conclusion suivante : la prise en compte des critères Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance (ESG) génèrerait de la performance sur le long terme.

Pour obtenir ces résultats, les auteurs ont constitué deux portefeuilles d'actions fictifs afin de pouvoir comparer leurs performances entre eux et avec les principaux indices boursiers : un portefeuille "TOP 40", composé des 40 entreprises dotées des meilleures notes ESG, et un portefeuille "FLOP 40", composé des entreprises qui, à l'inverse, sont les moins bien notées. Les résultats révèlent ainsi que sur une période de 9 ans, le portefeuille des meilleurs profils ESG génère une performance 2,3 fois supérieure à celle de son homologue. Il affiche également une surperformance par rapport à quatre indices boursiers de référence, à 191,7 % sur 9 ans contre 67,8 % pour le MSCI Europe sur la même période (83,5% pour le FLOP 40). 

© Capture d'écran / La Financière de l'Échiquier

Pour aller plus loin dans la démarche, les auteurs se sont plus particulièrement penchés sur chacun des critères Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance : pris séparément, ils sont tous sources de performance. Le portefeuille composé des meilleures notes sociales affiche la performance la plus élevée (189,7 %) par rapport à celui des meilleures notes environnementales (132,7 %) et celui des meilleures notes de gouvernance (147,4 %). En revanche, les entreprises les moins bien notées en matière de gouvernance sont celles qui génèrent le moins de performance (73,5 %). "Se tenir à l’écart des entreprises dotées d’une gouvernance médiocre semble toujours être une bonne décision de gestion", estiment les auteurs de l’étude.

Concernant les risques, le portefeuille FLOP 40 est moins volatil (12,8 %) que le portefeuille TOP 40 (14,8 %), et ils le sont tous les deux moins que les principaux indices boursiers (16 % pour le MSCI Europe). Quant au ratio rendement-risque, celui du portefeuille TOP 40 est 1,7 fois supérieur à celui du portefeuille FLOP 40, et plus généralement, à celui des indices boursiers. "L’ISR est devenu un formidable outil de gestion des risques et un territoire riche d’opportunités d’investissement. Le faire savoir est essentiel pour contribuer à l’essor de l’ISR ", a déclaré Sonia Fasolo, la gérante ISR à la Financière de l'Échiquier.