Groupes bancaires, assurances, sociétés de gestion...une quinzaine d’acteurs de la Place financière de Paris ont exposé les dessous de leur stratégie climat à L’Institut de la Finance Durable (IFD).
Dans son dernier panorama des stratégies de transition énergétique de la Place financière de Paris, publié le 11 février dernier, elle dévoile ainsi les 10 bonnes pratiques pour une "bonne utilisation des scénarios climatiques dans les stratégies climat des acteurs financiers". Tour d’horizon.
Bâtir une stratégie climat fondée sur la science
Dans son rapport, l’Institut de la Finance Durable (IFD) soulignent que les acteurs financiers placent la rigueur au coeur de leur stratégie climat, en s’appuyant sur les scénarios climatiques qui font référence dans la communauté scientifique.
Identifier les bons indicateurs
La deuxième bonne pratique recensée consiste à identifier les indicateurs physiques les plus pertinents.
Actualiser son scénario de référence
L’IFD indique que l’actualisation du scénario de référence de façon régulière apparait comme un critère important pour "être à jour des données récentes sur l’évolution réelle des technologies et de l’évolution de la demande".
Maintenir de la cohérence
Autre bonne pratique répertoriée : le fait de "s’appuyer sur un seul scénario de référence". Cette méthode permet de "la cohérence des décisions d’investissement et de financement", relève l’IFD dans son rapport.
Faire une veille sur les autres scénarios
Les acteurs financiers interrogés par l’IFD indiquent par ailleurs compléter leur scénario climatique de référence avec des scénarios sectoriels et géographiques spécifiques tout en "s’assurant de la logique de l’ensemble". L’Institut de la Finance Durable précise : "S’ils existent, s’appuyer en priorité sur les scénarios mis à disposition par les gouvernements et les organisations internationales de premier plan est une bonne manière d’assurer une cohérence avec les engagements climatiques internationaux que ce soit au niveau mondial, régional ou national".
S’appuyer sur le meilleur état des connaissances scientifiques
Le rapport de l’IFD révèle que les acteurs financiers s’inscrivent en cohérence avec le consensus scientifique en utilisant des "scénarios alignés sur une trajectoire 1,5°C avec un dépassement (“overshoot”) nul ou limité”.
Adopter une approche réaliste
En plus d’alerter sur la dépendance aux technologies à émissions négatives "encore peu matures", l’Institut de la finance durable rappelle la nécessité d’une "mobilisation réaliste des leviers de décarbonation".
Objectiver et quantifier les trajectoires climatiques
Le rapport de l’IFD dévoile que les acteurs définissent des actions tangibles chiffrées et budgétées, dans la mesure du possible. Ils établissent également un calendrier prévisionnel.
Suivre un ratio entre financements fossiles et énergies décarbonées
L'Institut de la finance durable recommande de "suivre un ratio comparant les financements et investissements aux énergies décarbonées avec ceux aux énergies fossiles", pour "piloter la transition pour les acteurs financiers".
Définir des points de passages à différentes échéances
Dernière bonne pratique relevée : le fait de se "fixer des points de passage à moyen et long termes".
Pour aller plus loin : "L'ISR sur les principales classes d'actifs"