Après la promulgation le 10 mars dernier de la loi portant sur l’accélération des énergies renouvelables, l’agenda se poursuit pour la transition énergétique avec les projets de loi relatifs à l’industrie verte et de programmation sur l’énergie et le climat. Ces évolutions législatives font de l’année 2023 "un millésime dense pour le secteur des énergies renouvelables (EnR)" selon Laure Verhaeghe, co-fondatrice et présidente de Lendosphere. "Il faut absolument que ces rendez-vous garantissent une accélération des EnR : la France est le seul pays en retard sur ses objectifs européens, et nous n’avons pas tenu nos propres ambitions fixées dans l’actuelle programmation pluriannuelle de l’énergie."
Une nécessaire électrification des usages
L’accélération des EnR est nécessaire : la récente étude de Réseau de transport d’électricité (RTE) le confirme à nouveau. D’après ce rapport, la réindustrialisation et la transition énergétique doivent passer par une électrification des usages, et donc une forte augmentation de la consommation d’électricité en France. Le gestionnaire du réseau électrique français affirme qu’il est donc primordial de doubler, voire tripler, la production d’électricité d’origine renouvelable en France entre 2022 et 2035.
Le financement participatif est devenu ces dernières années une source de financement compétitive pour les opérateurs d’énergies renouvelables, de façon complémentaire aux financements bancaires.
"En clair, il faut passer de 120 TWh en 2022 à 250-300 TWh solaires et éoliens terrestres par an d’ici 2035, car ce sont les seules énergies capables de couvrir la progression incontournable de l’électrification grâce à la rapidité de leur installation et à leur compétitivité", étaye Laure Verhaeghe. "L’éolien offshore, à partir de 2030, et le renouvellement du parc nucléaire (au-delà de 2035) pourront assurer leur part dans cette nécessaire électrification." Afin de relever ces enjeux, RTE ajoute qu’il faudra "impérativement" activer deux autres leviers "essentiels" : l’efficacité énergétique et la sobriété.
Le crowdfunding, maillon essentiel du financement des EnR
Le financement participatif s’est rapidement saisi de ces enjeux. Le crowdfunding contribue ainsi à l’accélération de la production des infrastructures EnR à deux titres, estime Laure Verhaeghe. Premièrement, le partage de la valeur au niveau des territoires : "Le financement participatif permet aux riverains des projets de participer à leur financement et de bénéficier de leurs retombées dans une logique de circuit court. Ainsi, Lendosphere c’est une base de plus de 27 000 investisseurs privés, qui peuvent investir à partir de 50 € et sans frais, et se constituer un portefeuille diversifié directement en ligne avec un rendement compris entre 6,5 % et 8 % depuis début 2023. Initialement, la majorité d’entre eux se sont inscrits pour un projet de leur territoire, puis ont continué à investir au fil de l’eau sur les projets mis en ligne. Nous enregistrons aujourd’hui une fidélité de 75 % des investisseurs sur le site de Lendosphere."
Lendosphere, c’est aujourd’hui plus de 220 millions apportés au secteur de la transition énergétique (dont 100 M€ sur les 18 derniers mois)
Deuxièmement, "c’est aussi devenu ces dernières années une source de financement compétitive pour les opérateurs d’énergies renouvelables, de façon complémentaire aux financements bancaires", ajoute-t-elle. "Le financement participatif accompagne leur croissance forte en leur apportant une source réactive et pragmatique pour des montants jusqu’à une dizaine de millions d’euros." Les bons chiffres du secteur le prouvent : selon le baromètre 2022 du crowdfunding, publié par Mazars et Financement Participatif France, le secteur des énergies renouvelables a connu la plus vive progression de l’année (+ 57 %) pour un total de 300 millions d’euros levés en financement participatif.
Conjuguer démocratisation et efficacité pour le financement de la transition énergétique
Figure de proue du crowdfunding en France, Lendosphere a accompagné une centaine d’entreprises du secteur EnR depuis sa création en 2014, pour 460 projets financés, dont 170 sur les 18 derniers mois. "Lendosphere, c’est aujourd’hui plus de 220 millions apportés au secteur de la transition énergétique (dont 100 M€ sur les 18 derniers mois)", précise Laure Verhaeghe.
Parmi les évolutions marquantes, un premier fonds baptisé FPS 123 Transition Énergétique a été lancé en septembre 2022. Fruit des synergies entre Lendosphere et le groupe 123 IM (dont Lendosphere est devenue une filiale en 2021), ce premier Fonds a aujourd’hui investi 13 millions d’euros aux côtés des investisseurs particuliers et professionnels inscrits en ligne sur Lendosphere. "Avec le fonds 123 Transition Énergétique et la plateforme de Lendosphere, nous conjuguons la démocratisation du financement de la transition énergétique et la capacité d’exécution d’un fonds spécialisé."
S’il a été proposé "exclusivement à des investisseurs privés via les partenaires conseillers en gestion de patrimoine du groupe 123 IM", un deuxième fonds baptisé 123 Infra Transition Énergétique aura quant à lui un positionnement institutionnel. Prévu pour septembre prochain, ce second millésime bénéficie d’ores et déjà du soutien du Fonds Européen d’Investissement (FEI), "ce qui confirme la pertinence de la stratégie de Lendosphere reposant sur un co-investissement systématique du fonds avec les investisseurs inscrits sur la plateforme pour les projets répondant aux critères du fonds, notamment en termes d'objectif de collecte."
En partenariat avec Lendosphere.
Vous avez apprécié cette information ? Abonnez-vous à notre newsletter en cliquant ici !
Pour aller plus loin et agir à votre échelle, découvrez notre guide Idées Pratiques #12 : "Ecologie : gagner plus, dépenser moins”.
Au sommaire : enjeux, analyses, entretien décryptages... 68 pages pour associer économies avec écologie !
Cliquez ici pour découvrir et commander votre guide Idées Pratiques.
#TousActeurs