Le gouvernement a décidé de revaloriser le prix du biogaz.
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Zoom sur le biogaz : transformer nos déchets en gaz vert

Le biogaz possède des caractéristiques similaires au gaz naturel. Appelé ‘’gaz de marais’’, il sert à la production de chaleur, de l’électricité ou des biocarburants. Cette filière ne cesse de consolider sa place dans les énergies renouvelables. 

Un gaz vert et renouvelable, le biogaz se propose comme une alternative au gaz naturel. Grâce à son potentiel, ce gaz a fait son entrée dans les énergies renouvelables en intégrant les bioénergies qui regroupe l'ensemble des énergies produites à partir des matières organiques et des déchets. Actuellement, 65 % de sa production est destinée à la chaleur et seulement 35 % de sa production est réservée à l’électricité. Focus sur le développement de cette nouvelle filière d’énergie renouvelable.

Biogaz ou biométhane ? 

Le biogaz est obtenu grâce à la fermentation des matières organiques. Ce processus naturel, appelé aussi la méthanisation, s’effectue lorsque différentes matières organiques (ordures ménagères, bois et végétaux) sont privées d’oxygène et se dégradent à l’aide des bactéries. 

Retrouvez notre dossier complet : Tout pour comprendre les énergies renouvelables

La filière est décomposée en trois sous-filières selon l’origine et le traitement des déchets. D’abord la méthanisation de déchets de matières végétales brutes. Ce segment ne traite que les déchets agricoles, de l’industrie agroalimentaire, ainsi que les déchets ménagers biodégradables. Ensuite, la méthanisation des boues de stations d’épuration des eaux usées. Et le biogaz des installations de stockage de déchets non dangereux, qui repose sur la production naturelle du biogaz qui est ensuite capté. Ce dernier est essentiellement utilisé pour la production de l’électricité.

Qu’en est-il du biométhane ? Contrairement aux idées reçues, le biométhane n’est pas un gaz différent du biogaz, mais il résulte d’une opération d’épuration du biogaz. Autrement dit, le biométhane est une version plus propre du biogaz, parce qu’il est neutre en carbone et n’émet pas de CO₂. 

Malgré son caractère renouvelable, l’ensemble de la filière biogaz est responsable de quelques émissions carbones. Selon le bilan carbone publié par l’Agence de la transition écologique, son facteur d’émission est d’environ 44,1 g CO2 équivalent / kWh PCI (pouvoir calorifique inférieur).

Une filière énergétique à suivre 

Pour le ministère de la Transition écologique, ‘’la filière biogaz contribue pleinement aux objectifs de la transition énergétique pour la croissance verte’’. Afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre tout en gagnant en productivité énergétique, le développement de cette filière semble être nécessaire.  Selon le Service de la donnée et des études statistiques (SDES), en mars 2019, 88 installations de méthanisation d’une capacité totale de 1,4 TWh/an étaient en service, soit une progression de 12 % par rapport à la fin de l'année 2018. Ainsi, le bilan énergétique du RTE montre que l’énergie produite par biogaz a enregistré une croissance de 8,5 % en 2019, ce qui en fait la troisième source d’énergie parmi les bioénergies. Cependant, celle-ci n’a couvert que 0,5 % de la consommation énergétique nationale en 2019 en produisant 2,6 TWh.

Même si la filière biogaz reste en plein essor, les objectifs souhaités semblent être inaccessibles. D’après les récentes analyses du ministère de la Transition écologique sorti, la puissance électrique des installations biogaz ‘’devrait finalement atteindre 625 MW (ndlr, Mégawatts) en 2020’’. De son côté, l’ADEME indique que le gisement mobilisable est important. Elle a évalué le potentiel français de production de biométhane avec ‘’près de 100 TWh en 2020 et plus de 185 TWh en 2050’’. Autrement dit, cette capacité de production de ce gaz vert pourrait couvrir la totalité des besoins de l’Hexagone à l'horizon 2050.

Toutefois, compte tenu des données de l’année 2019, ces estimations peuvent paraître délusoires puisque l’ensemble des bioénergies (biogaz, biomasse, déchets ménagers renouvelables et non renouvelables) ont généré 9,9 TWh, soit 1,9 % de la consommation globale.

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