Depuis le début de l'année, elle représente 16% des ventes d'automobiles. Une augmentation de trois points supplémentaires par rapport à l'an passé. Une progression modeste , mais réelle qui annonce les débuts de la démocratisation de la voiture électrique en France et rendue possible grâce à plusieurs bonnes nouvelles.
Le prix de la voiture électrique en baisse
Le premier des freins demeure toujours le prix d'achat de la voiture électrique. Actuellement, 6 Français sur 7 achètent leur véhicule d'occasion. Si le parc de "seconde main" thermique est bien fourni, celui de la voiture électrique commence à s'étoffer avec de plus en plus de modèles à moins de 20 000 euros. Une offre qui se développe parallèlement à la baisse des prix de la voiture électrique neuve. Tesla, constructeur historique de la voiture électrique, est la première marque à avoir donné le signal. La firme américaine a baissé de 19% le prix d'achat de la Tesla 3 pour rester compétitive face à l'afflux des modèles européens. Les premiers modèles « pas chers » des constructeurs français vendus aux alentours de 25 000 € complètent l'offre déjà disponible. En déduisant le bonus écologique, ils reviennent à 16 300 euros à leur propriétaire et s'avèrent, tout calcul fait, plus économiques et incitatifs pour changer de voiture en respectant l’environnement.
Un coût de revient trois fois inférieur à la voiture thermique
Le premier rapport de l'AVERE (l'Association nationale pour le développement de la mobilité électrique ) publié récemment est formel. Un conducteur dépense en moyenne entre 11 et 15 euros pour recharger sa voiture électrique dans le parc public. Cette somme s'ajoute au coût des charges effectuées à son domicile et montre que le budget pour alimenter une voiture est divisé par trois comparé à celui d'une voiture thermique. Ce qui est incontestablement incitatif pour le futur propriétaire, même s'il ne doit pas perdre de vue qu'une batterie s'use au fil des années.
Reconduction des aides de l'État
Pour favoriser la transformation du parc automobile français, l'État va maintenir le bonus écologique sur l'achat d'une voiture électrique. En 2024, il est compris entre 5000 € et 7000 € pour les ménages dont le revenu fiscal est inférieur ou égal à 14 089 € par part. Les entreprises bénéficient quant à elles d'une aide de 3000 € pour l'acquisition d'un véhicule neuf. Le montant plafonné à 27 % du coût d'achat s'applique toujours aux véhicules dont le prix d'achat ne dépasse pas les 47000 euros. Des incitations financières qui s'ajoutent aux ventes en leasing soutenues par le gouvernement pour permettre aux ménages les plus modestes d'acquérir une voiture électrique.
Un maillage de bornes de plus en plus opérationnel
Chercher une borne de chargement pour alimenter sa batterie n'est plus une arlésienne en France. On dénombre plus de 110 000 bornes de recharge publiques fin septembre. Pour porter celui-ci à 400 000 d'ici 2030, l'État a débloqué 200 millions d'euros supplémentaires. Un déploiement qui doit permettre à chaque automobiliste de trouver rapidement sur son itinéraire une borne et ne pas être gêné dans ses déplacements. Cette augmentation peut effrayer certains se demandant si la production électrique suffira à alimenter l'ensemble des besoins français. Une crainte balayée par l'AVERE qui confirme que le réseau national est apte à répondre aux demandes sans léser personne.
Après des débuts laborieux, la voiture électrique semble enfin avoir trouvé les moyens pour détrôner la voiture thermique, accélérer la décarbonation et contribuer au bien-être de l'environnement.
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