Selon les données recueillies par cette étude, grâce à cette progression, 84% des conducteurs ont circulé seuls dans leur véhicule l'an dernier contre 85,7% un an auparavant. L'autosolisme, qui désigne le fait d'être seul à bord d'un véhicule, est donc en recul, notamment en Ile-de-France (-9,5%), aux abords d'Orléans (-7,1%), de Biarritz (-6,2%) ou de Lyon (-5,3%).
"A l'inverse, Bordeaux voit son taux d'autosolisme augmenter de 5,4% sur un an, après une embellie à l'automne 2024", relève Vinci Autoroutes dans un communiqué. Pour mener cette enquête, le groupe a noté le nombre de passagers dans 1,3 million de véhicules sur le réseau autoroutier géré par la société autour de 12 métropoles entre le 10 et 30 juin.
Les résultats ont été obtenus grâce à la technologie Cyclope.ai.: des caméras installées sur les portiques capturent entre 7H00 et 10H00 du matin des images du trafic sur des sections urbaines et périurbaines du réseau Vinci Autoroutes, "dans le respect de l'anonymat des conducteurs et de leurs passagers", précise le groupe autoroutier. Les données sont ensuite analysées par un logiciel d'intelligence artificielle.
Une pratique en hausse dans neuf métropoles
La pratique du covoiturage aux heures de pointe est ainsi "en hausse dans neuf métropoles", détaille le groupe. Mais "c'est à 8H00 du matin que la proportion de covoiturage est la plus faible (13,9%)", avant d'augmenter "progressivement au cours de la matinée", à 23% à 9Hh45.
En moyenne, le taux d'occupation "reste très bas", à 1,25 occupant par véhicule, bien inférieur à l'objectif des 1,75 fixé par la stratégie nationale bas carbone (SNBC, feuille de route pour la France vers la décarbonation) d'ici 2030.
Le gestionnaire autoroutier a également interrogé 248 utilisateurs sur 15 parkings de covoiturage du réseau Vinci Autoroutes: 39% des usagers questionnés ne covoituraient pas avant la création d'un parking dédié à cet usage - pour que les passagers se retrouvent et laissent la voiture de ceux qui ne conduisent pas sur le trajet réalisé en commun.
Leurs motivations? Economiques (pour 34% des personnes), pratiques et conviviales (28%), écologiques (26%) ou tout simplement parce que les personnes n'ont pas d'autres solutions pour se rendre au travail (12%).
Avec AFP.