Action de blocage contre la pollution de l'air, mardi 21 janvier à Paris
©Alternatiba/Facebook
Environnement

Pollution aux abords des écoles : des militants écologistes interpellent les candidats aux municipales

Mardi 21 janvier à Paris, plusieurs dizaines d’activistes accompagnés de parents d’élèves ont bloqué une école du 4ème arrondissement dans le but d’interpeller les candidats aux municipales. Ce qu'ils déplorent : un niveau de pollution autour des établissements scolaires bien trop élevé. Emmanuel, militant Greenpeace présent lors du blocage, s’est confié à ID.

C’est à l‘initiative d’un collectif d’associations baptisé "La rue est à Nous" que les militants écologistes ont manifesté mardi dernier, à l'approche des municipales. Il est en grande partie animé par Alternatiba et des associations comme Greenpeace, Extinction Rebellion ou encore Les Amis de la Terre. Au-delà de Paris, plusieurs manifestations ont déjà eu lieu à Lyon, Mulhouse ou encore à Bordeaux.

Pourquoi la pollution de l'air aux abords des écoles est-elle selon vous un enjeu important ?

Il s’agit vraiment d’un sujet de santé publique. La pollution de l’air est responsable de 48 000 décès prématurés en France chaque année, dont 2500 à Paris. Ces décès prématurés et plus généralement les problèmes de santé liés à la pollution de l'air touchent les plus fragiles, c’est-à-dire les personnes âgées et les enfants, d’où notre inquiétude concernant les écoles. Nos demandes tournent autour de la réduction de la moitié de la place des transports motorisés individuels, principalement de la voiture, dans l’espace urbain.

Quelles actions concrètes attendez-vous ? 

Nous demandons aux candidats de s’engager sur notre liste de demandes. La première action consiste en la réduction de moitié des transports motorisés individuels dans Paris d'ici 2025, en priorité aux abords des écoles et des crèches. Pourquoi dans le cadre des municipales ? Parce que les transports et la voirie sont du ressort des élus municipaux. "La rue est à Nous" est un collectif qui agit précisément sur Paris, mais les associations qui ont rejoint ce collectif agissent aussi plus globalement à l'échelle nationale. À Paris, nous demandons aux candidats de s’engager sur des actions propres à la ville. Par exemple, la mise en place d’un plan vélo qui rendrait capitale entièrement cyclable : nous voudrions que ce soit acté en 2020. En termes de transport, nous souhaitons un meilleur maillage des transports en commun en banlieue, pour que les gens se déportent de leurs transports individuels. Nous demandons aussi des actions en termes de végétalisation

Nous allons maintenir la pression jusqu'aux élections du 15 et 22 mars, pour que les candidat(e)s aux municipales s'engagent :

.sur une sortie complète dans Paris des véhicules diesel d’ici 2024 et des véhicules essence d’ici 2030, et la mise en œuvre d'une zone à faibles émissions à l’échelle du Grand Paris.

. à accompagner les particuliers et professionnels en difficulté pour les aider à passer à un mode de transport moins polluant." - Emmanuel, militant Greenpeace

D’autres actions sont-elles prévues ? 

Oui, tout d'abord, nous intervenons dans les meetings des candidats et nous leur demandons de s'engager, et par ailleurs, d'autres blocages sont prévus. Pour faire pression sur les candidats, nous mobilisons aussi les citoyens et nous leur demandons de signer notre pétition

Samedi 1er février, une manifestation Vélorution est prévue devant l'opéra Bastille à Paris. Il s'agit d'un mouvement international qui vise à encourager la population à se libérer des transports polluants dans les déplacements quotidiens.

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Merci ! #TousActeurs.