L'utilisation du glyphosate fait débat au sein de l'Union européenne. Son autorisation, qui court jusqu'en décembre 2022, sera probablement prolongée d'un an pour laisser aux autorités sanitaires le temps de se prononcer sur sa dangerosité.
En 2021, 7765 tonnes de cet herbicide ont été vendues, en baisse de 10 % sur un an. Ce volume est inférieur "de 9 % à la moyenne observée sur les dix dernières années (8546 tonnes)", précise le ministère de la Transition écologique sur son site. Le président Emmanuel Macron avait promis fin 2017 que le glyphosate serait interdit en France "au plus tard dans trois ans", avant de se rétracter.
Les volumes de glyphosate écoulés sont scrutés par les associations environnementales qui reprochent à l'exécutif français de freiner trop timidement le recours aux pesticides, en dépit de la succession de plans "Ecophyto". Ses ventes sont en dents de scie depuis 2018 : les agriculteurs, en effet, stockent des produits sur le point de se renchérir, consomment ces stocks, puis engrangent du glyphosate avant que n'apparaissent sur les étiquettes de nouvelles règles, comme l'interdiction de pulvériser l'herbicide entre les rangs de vigne.
De son côté la SNCF, qui était la plus grande utilisatrice du glyphosate en France pour désherber les voies ferrées et leurs abords, s'est tournée vers une solution alternative début 2022. Globalement, et selon des données encore provisoires, les ventes de pesticides (hors produits autorisés en bio et solutions de biocontrôle) sont quasi stables en 2021 sur un an (+0,7 %). Elles sont "19 % en dessous de la moyenne 2012-2017", mettent en avant les administrations.
"Les ventes de produits de biocontrôle et de produits utilisables en agriculture biologiques progressent de 13 % entre 2020 et 2021, ce qui montre le développement de solutions alternatives", saluent-elles. "La réduction ou l'arrêt de l'utilisation de produits phytosanitaires nécessite de disposer d'alternatives sérieuses et opérationnelles pour permettre aux agriculteurs de favoriser de nouvelles pratiques agricoles économiquement viables et garantir notre souveraineté alimentaire", souligne le ministère de l'Agriculture dans un communiqué.
Avec AFP.
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