Selon une étude parue dans la revue Nature Climate Change, 87 % de la vie des océans pourrait disparaitre d'ici la fin du siècle dans le cas où l’on dépasserait la barre symbolique des 3°C. Si ces résultats sont logiquement alarmants pour l’entière totalité du globe, ils touchent tout particulièrement la France, qui dispose du deuxième espace maritime mondial.
En effet, les eaux françaises abritent 10 % des récifs coralliens et 20 % des atolls présents sur notre planète. Afin de préserver ce précieux patrimoine naturel, le gouvernement met en œuvre une politique visant à créer et à gérer des aires marines protégées (AMP) dans l'ensemble de ses eaux.
Qu’est-ce qu’une aire marine protégée ?
D’après le ministère de la transition écologique, les AMP sont "des espaces délimités en mer qui répondent à des objectifs de protection de la biodiversité marine et qui favorisent la gestion durable des activités maritimes". Divisées en onze grandes catégories - selon le code de l’environnement -, ces dernières visent à concilier les enjeux de protection et le développement durable d’activités.
Il existe un grand nombre de catégories d'AMP. Cela peut aller de la réglementation de présence humaine à la non-exploitation de ressources naturelles en passant par l’interdiction totale de pêche, ou simplement d’un type de pêche.
"Certaines AMP n’apportent aucune contrainte réglementaire et s’apparentent à des limites tracées sur une carte", explique Pierre Chevaldonné, expert en biodiversité marine au CNRS. "A contrario, à l’autre extrémité du spectre, d’autres AMP, généralement plus petites, sont des zones de protection totale, où toute activité est interdite. Et entre les deux, il y a tout un tas de possibilités."
Différents types d’AMP
Parc nationaux, parcs naturels marins, réserves naturelles, sites Natura 2000… ces AMP disposent de bon nombre de statuts. "Et à chacun de ces statuts correspond un niveau de protection qui va être appliqué à tel ou tel type d’activité", ajoute-t-il.
Ainsi, "cela peut aller de la réglementation de présence humaine à la non-exploitation de ressources naturelles en passant par l’interdiction totale de pêche, ou simplement d’un type de pêche". À titre d’exemple, 7,4% du bassin méditerranéen est aujourd’hui couvert par des aires marines protégées, mais seulement 0,04% fait l’objet d’une protection forte selon les informations du WWF.
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