Développé par la société Britannique Aquind, le projet consiste en la création d'une interconnexion sous-marine d'une capacité de 2.000 mégawatts (MW) reliant les réseaux électriques de la France et de la Grande-Bretagne.
Côté français, le projet prévoit notamment la création de deux liaisons sous-marines en courant continu d'une longueur de 73 km, de deux liaisons terrestres souterraines en courant continu d'une longueur de 36 km et d'un poste de conversion du courant à Varneville-Bretteville (Seine-Maritime).
Saisie par le préfet de Seine-Maritime sur la partie française du projet, l'Autorité environnementale, une instance indépendante, a examiné plusieurs "enjeux environnementaux" touchant aux "milieux marins et aquatiques, en particulier le cours d'eau La Scie" et ses zones de captage, aux "zones humides", "nuisances sonores", au paysage, en lien avec l'implantation du poste de conversion, ou encore à "la consommation des espaces agricoles".
Un projet estimé à 1,4 milliard d'euros
Dans son avis, pris jeudi, elle recommande de "compléter le dossier par des éléments permettant de s'assurer que les solutions techniques, non encore connues en l'attente d'appels d'offres ou du résultat d'études en cours sur le tracé, aient des conséquences environnementales minimales, évaluées et maîtrisées".
Elle demande également de "préciser les incidences, mesures et risques en phase chantier terrestre (émissions de gaz à effet de serre, pollutions de l'air, de l'eau, des sols, bruit, circulation, déchets, espèces exotiques envahissantes) et marin (bruit notamment), ainsi qu'en phase exploitation (bruit) pour le poste de conversion".
Dans les tuyaux depuis plusieurs années, ce projet estimé à 1,4 milliard d'euros avait été écarté en 2022 par le gouvernement britannique, avant que la justice en janvier 2023 décide de renvoyer le dossier au ministère de l'Energie (BEIS) pour y être de nouveau réexaminé.
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Selon son promoteur, Aquind Interconnector pourra transporter plus de 17 TWh d'électricité chaque année entre la Grande-Bretagne et la France, l'équivalent de 5,5% et 3,8% de leur consommation d'électricité respective en 2023. Le réseau électrique britannique est déjà connecté au continent via plusieurs liaisons, dont trois avec la France, une avec la Norvège et une autre avec le Danemark.
Avec AFP.