La pollution de l'air cause plus de 1 200 décès prématurés par an chez les moins de 18 ans en Europe.
©Manuel Cohen/AFP
Environnement

L'indice de la qualité de l'air évolue

L'indice ATMO de qualité de l'air intègre à partir du 1er janvier 2020 les particules fines PM2.5 à son mode de calcul, et voit son barème repensé. 

La palette de couleurs de l'indice ATMO s'élargit. Destiné à informer et à sensibiliser les citoyens, cet outil de surveillance de la qualité de l'air voit à compter du 1er janvier son mode de calcul évoluer, afin notamment d'intégrer les particules fines PM2.5 (inférieures à 2.5 micromètres).

Ces dernières viennent ainsi s'ajouter aux quatre indicateurs historiques de pollution atmosphérique, à savoir le dioxyde d’azote (NO2), l’ozone (O3), les particules en suspension inférieures à 10 microns (PM10) et le dioxyde de soufre (SO2), dont les seuils seront également désormais alignés sur ceux de l'Agence européenne pour l'environnement. 

"Ces particules PM2.5 représentent un enjeu sanitaire important car elles sont plus fines et se logent plus profondément dans les fonctions respiratoires", justifie le réseau national des Associations de surveillance de la qualité de l’air. 

Enjeux de santé publique

Autre changement, le barème autrefois chiffré (note de 1 à 10) se voit remplacé par six qualificatifs ayant chacun une couleur correspondante et allant du "bon" (bleu) à l'"extrêmement mauvais" (magenta).  Autrefois limité aux agglomérations de 100 000 habitants, ces données seront également disponibles à des échelles plus locales.

L'indice connaît ainsi sa première évolution majeure depuis sa création, en 1994. Celle-ci est censée apporter des éléments de réponses à des enjeux forts, explique Atmo France, à commencer par le "besoin d’une information plus complète exprimé par la population" et l'impact de la pollution de l'air sur la santé. Aujourd'hui, celle-ci serait responsable de 48 000 décès prématurés chaque année en France.

"Ces nouveautés dans les modalités de calcul de l’indice ATMO le rendent plus représentatif de l’état de la qualité de l’air, mais aussi plus en phase avec les attentes des citoyens. Il est déclinable à une échelle plus fine dans l’espace", estimait le gouvernement en septembre.