Ce n'est pas une surprise. L'Organisation météorologique mondiale (OMM), agence spécialisée de l'ONU, a confirmé jeudi que les trois dernières années ont été les plus chaudes jamais observées depuis le début des relevés météorologiques, au XIXe siècle.
L'année 2016 occupe la tête de ce triste trio, avec des températures moyennes supérieures de 1,2 degré Celsius par rapport à l'époque préindustrielle, qui fait office de référence. En 2015 et l'an dernier, ces écarts se sont établis à 1,1 degré Celsius, mais 2017 décroche la palme de l'année la plus chaude jamais enregistrée sans El Niño. Ce phénomène océanique, qui contribue à la hausse des températures mondiales, avait été particulièrement puissant sur la période 2015-2016, avant de prendre fin.
Plus globalement, dix-sept des 18 années les plus chaudes appartiennent au XXIe siècle, explique l'OMM, qui s'alarme d'un rythme de réchauffement climatique « exceptionnel » et alerte : si cette tendance se poursuit, il y aura des répercussions durables, notamment sur le niveau de la mer et des régimes météorologiques à travers le monde. L'année 2017 a d'ailleurs été marquée par des conditions météorologiques extrêmes, représentant par exemple « l'année la plus coûteuse qu'aient connue les États-Unis d'Amérique en termes de catastrophes météorologiques et climatiques », détaille l'OMM.