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Environnement

Le rebond de la filière du recyclage confirmé en 2017

La reprise entamée en 2016 pour la filière du recyclage s'est confirmée l'an dernier, avec une hausse de l'activité des entreprises du secteur, qui se disent également optimistes pour cette année, malgré des incertitudes liées au contexte international.

L'an dernier, les 1.100 entreprises du secteur regroupées au sein de l'association professionnelle Federec ont collecté près de 105 millions de tonnes de déchets (bois, verre, métaux, plastiques, etc.), soit 2% de plus qu'en 2016, selon le rapport annuel de Federec.

Presque toutes les catégories de déchets sont en augmentation, en particulier les ferrailles et métaux non ferreux, les textiles et le bois, tandis que celle des plastiques (-0,2%) a été pénalisée par les restrictions aux importations imposées par la Chine. Ce dynamisme a entraîné une hausse du chiffre d'affaires de la filière, qui a dépassé 9 milliards d'euros, contre 8,6 milliards en 2016, grâce aussi à la hausse des prix de certaines matières.

Attentes pour 2018

Si les entreprises, interrogées par Federec, se disent plutôt optimistes pour cette année, "les défis pour 2018 sont nombreux", estime Jean-Philippe Carpentier, président de la fédération, en introduction de ce bilan. Il évoque notamment les taxes sur l'acier mises en place par les Etats-Unis, l'extension par la Chine de sa politique de restrictions aux importations de déchets, ou encore la proposition norvégienne d'intégrer les déchets plastiques rigides dans la convention de Bâle sur le contrôle des transferts transfrontaliers de déchets, qui concerne actuellement plutôt les déchets électroniques ou dangereux.

Sur le segment des déchets du BTP, les perspectives sont "incertaines", avec un essoufflement des mises en chantier et de l'activité des producteurs de matériaux de construction.

Au niveau national, le gouvernement prépare une loi sur l'économie circulaire, afin d'améliorer le recyclage des déchets. Il prévoit également une hausse de la fiscalité pour rendre la mise en décharge plus coûteuse, et veut durcir les règles des éco-organismes qui pilotent la gestion de certains déchets, en leur imposant des obligations de résultats et des sanctions en cas d'échec.

Avec AFP.