Le premier radar pédagogique de qualité de l'air de France entre en service mardi sur une avenue passante de Villeneuve-Loubet dans les Alpes-Maritime.
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Environnement

Le premier radar pédagogique de qualité de l'air entre en service

"Et si on marchait ?", "Utilisez le parking relais" : le premier radar pédagogique de qualité de l'air de France entre en service mardi sur une avenue passante de Villeneuve-Loubet (Alpes-Maritimes), où les automobilistes seront informés en temps réel de la pollution par de courts messages.

Connecté à des microcapteurs mesurant les émissions d'oxydes d'azote et de particules PM10, le panneau d'affichage a pour objectif de "faire réfléchir les gens", a indiqué à l'AFP Serge Jover, élu municipal de la commune de la Côte d'Azur et président de l'association de défense de l'environnement de Villeneuve-Loubet (Adev), qui a travaillé en partenariat avec l'organisme de surveillance de l'air AtmoSud Paca.

Une application informatique génère un smiley rouge, jaune ou vert dans les cinq minutes suivant la mesure de la qualité de l'air. Quand l'air est bon, on peut lire "Respirez", s'il est mauvais, l'écran demande "Ai-je besoin de ma voiture ?".

Le choix de la route n'a pas été fait au hasard : 25 000 véhicules par jour, des écoles et des complexes sportifs à proximité, et un trafic routier qui a explosé avec l'implantation d'un centre commercial dans la localité voisine.

"En trois ans, le trafic a presque doublé. On a des grosses pollutions le matin de 06H30 à 09H00, un peu moins le soir car il y a moins de poids lourds", poursuit M. Jover, ingénieur informatique à la retraite.

Soutenu par le département et la région, la fabrication du panneau a coûté 40 000 euros mais son coût pourrait être ramené à 15 000 euros pour les suivants.

Plus de 7 % du million d'habitants des Alpes-Maritimes sont exposés au dépassement de la valeur limite réglementaire annuelle pour les émissions d'oxydes d'azote. Une proportion qui monte à 28 % si l'on retient la ligne directrice de l'organisation mondiale de la santé (OMS) sur les particules fines PM10, selon AtmoSud.

Avec AFP.