Mardi 15 janvier, le tribunal administratif de Lyon a annulé la mise en vente du Roundup Pro 360, un herbicide à base de glyphosate commercialisé par Monsanto. Le 6 mars 2017, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) avait autorisé la commercialisation de ce produit principalement utilisé en viticulture. Saisi par le Comité de Recherche et d’Information Indépendante sur le Génie Génétique (CRIIGEN), qui réclamait le retrait de l’herbicide, le tribunal de Lyon a estimé que l’Anses avait "commis une erreur d’appréciation au regard du principe de précaution".
Le tribunal considère notamment ce produit comme "potentiellement cancérigène pour l’homme, suspecté d’être toxique pour la reproduction humaine et pour les organismes aquatiques" et en a déduit que l’utilisation du Roundup Pro 360 "porte atteinte à l’environnement susceptible de nuire de manière grave à la santé humaine".
L’Anses a rapidement réagi dans un communiqué diffusé le 15 janvier dans l’après-midi en déclarant avoir "pris connaissance (...) de la décision du tribunal administratif de Lyon" et en confirmant l’interdiction immédiate de "la vente, la distribution et l’utilisation du Roundup Pro 360". Une décision qui intervient alors que le débat fait rage en France concernant la potentielle dangerosité du glyphosate. Pour rappel, l’Assemblée Nationale avait rejeté en mai 2018 l’inscription dans la loi de l'interdiction de ce dernier.