Le projet baptisé Cigéo, piloté par l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra), est "à la fois opportun, pertinent et robuste" et son utilité publique est "avérée", ont jugé dans leur rapport les cinq commissaires enquêteurs indépendants.
Ce projet vise "à assurer la sécurité des générations futures", mais il "doit continuer à être amélioré afin de garantir une sécurité maximale, à court, moyen et long terme", ont-ils cependant ajouté.
L'enquête publique, étape préalable à une éventuelle déclaration d'utilité publique de ce projet controversé, s'est déroulée du 15 septembre au 23 octobre. Les commissaires enquêteurs ont indiqué avoir reçu 4 158 avis, dont la majorité en ligne.
"C'est une satisfaction, c'est positif, même si ce n'est qu'une étape", a salué Patrice Torres, directeur du laboratoire de l'Andra de Meuse Haute/Marne, précisant que cet avis n'était pas "une autorisation de construire Cigéo".
Les opposants dénoncent "un feu vert de complaisance"
Il s'est aussi réjoui de "contributions fortement étayées, que l'on soit pour ou contre : nous avons eu l'expression des deux sentiments".
Les opposants ont quant à eux dénoncé dans un communiqué un "feu vert de complaisance" donné au projet et un "processus scandaleusement influencé par l'Andra et l'État". Ils ont jugé très "inquiétants pour notre démocratie" le rapport et les conclusions de la commission d'enquête.
"La commission d'enquête a-t-elle conscience de l'absurdité de son avis ?", s'est insurgé le Collectif contre l'enfouissement des déchets radioactifs (Cedra) soulignant qu'"il faudra prouver un jour que Cigéo sera sûr".
Ce collectif avait appelé à ne pas participer à l'enquête publique qu'il avait qualifiée de "vaste fumisterie".
Un élu local préférant rester anonyme a souligné auprès de l'AFP qu'il n'avait "aucun doute" sur le résultat de l'enquête. Il considère que des sujets comme l'eau ou les conséquence sur la santé humaine "auraient mérité une réserve pour être mieux étudiés par l'Andra".
Le projet Cigéo vise à enfouir, à 500 mètres sous terre, 85 000 m3 des déchets les plus radioactifs du parc nucléaire français, à partir de 2035.
Avec AFP.
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