Sous les effets du changement climatique, la dernière décennie a enregistré des températures record: 2020 a ainsi rejoint 2016 sur la plus haute marche des années les plus chaudes jamais enregistrées dans le monde, avec une moyenne de 1,25°C au dessus de la période pré-industrielle. Or l'accord de Paris, conclu en 2015, fixe pour objectif de "contenir l'élévation de la température moyenne de la planète nettement en dessous de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels, en poursuivant l'action menée pour limiter l'élévation de la température à 1,5°C (ce qui) réduirait sensiblement les risques et les effets des changements climatiques".
Mais les probabilités que ce dernier seuil soit franchi au moins sur une année calendaire augmentent constamment, selon une étude réalisée par le Meterological Office britannique pour l'Organisation météorologique mondiale (OMM), agence spécialisée de l'ONU, publié jeudi. "Il est probable à 40% que la température mondiale annuelle moyenne soit temporairement supérieure de 1,5°C aux valeurs préindustrielles pendant au moins l'une des cinq prochaines années, et cette probabilité augmente avec le temps," souligne l'OMM dans sa présentation du "bulletin sur les prévisions annuelles à décennales du climat à l'échelle mondiale".
"Une très mauvaise nouvelle"
Par ailleurs, "il est probable à 90 % qu'au moins une année entre 2021 et 2025 devienne la plus chaude jamais enregistrée et détrône ainsi 2016". Même si ce dépassement n'était que temporaire, "cette étude montre, avec une grande fiabilité scientifique, que nous nous rapprochons de manière mesurable et inexorable de la limite inférieure de l'accord de Paris", souligne dans cette présentation Petteri Taalas, patron de l'OMM.
Et de mettre en garde sur les conséquences, puisque "l'augmentation des températures se traduit par une fonte accrue des glaces, une élévation du niveau de la mer, une augmentation des vagues de chaleur et d'autres phénomènes météorologiques extrêmes, ainsi que par des répercussions plus importantes sur la sécurité alimentaire, la santé, l'environnement et le développement durable".
D'autres experts ont souligné qu'un dépassement temporaire des 1,5°C ne signifierait pas nécessairement la fin des objectifs de l'accord de Paris, comme Joeri Rogelj, de l'Imperial College London. "Mais c'est quand même une très mauvaise nouvelle", a-t-il souligné. "Ceci nous dit une nouvelle fois que les actions face au réchauffement climatique sont à ce jour totalement insuffisantes et qu'il faut d'urgence réduire à zéro les émissions (de gaz à effet de serre) pour arrêter le réchauffement".
Avec AFP.
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