Malgré les 51 milliards d'euros investis dans la préservation du climat en 2020, le rapport de la SDES reprend les chiffres de l4CE qui estime à au moins 24 milliards supplémentaires les investissements nécessaires en 2022 pour lutter efficacement contre le réchauffement climatique. D'autres données du rapport dresse un portrait mitigé de l'environnement français en 2022.
- Les catastrophes naturelles toujours dévastatrices depuis deux ans
L'année passée, 8 évènements climatiques ayant fait plus de 10 morts ou causé 30 millions de dégâts matériels. Le constat est le même qu'en 2021, mais le nombre d'inondations a augmenté (6 sur l'année). Le rapport rappelle qu'entre janvier et juillet de l'année précédente, 502 feux de foret de plus d'un hectare se sont déclarés. Environ 12 840 ha d'écosystèmes ont été détruits d'après les chiffres de la SDES.
- Les émissions en légère baisse
Comme présenté par le Citepa début juin, le rapport pointe la légère baisse des gaz à effet de serre en France. L'empreinte carbone par individu à reculé de 2,5 % en cinq ans (2016-2021). Les émissions totales de carbone (entreprises et ménages) ont baissé de 10 % en moyenne par habitant. Le Commissariat général au développement durable commente ces observations à la fin du rapport, en expliquant que "les émissions de gaz à effet de serre restent élevées même si des améliorations sont constatées".
- Des objectifs trop ambitieux pour l'énergie verte
Alors que la directive européenne sur l'énergie verte incitait la France à atteindre 23 % d’énergies renouvelables dans la consommation globale pour 2020, le rapport met en lumière un chiffre de 19,3 % en 2021. La France est en deçà de son plan et l'objectif de 33 % s'éloigne pour 2030.
- Les villes touchées par le réchauffement climatique, l'Est en particulier
De Lyon à Metz en passant par Besançon et Strasbourg, les températures dans les régions de l'Est devraient atteindre +3°C, les plus chaudes sur le pays en 2050. En tout, 15 villes devraient devenir des îlots de chaleur d'ici 30 ans, comme Paris, Angers ou encore Nîmes.
- Les sols, premières victimes des polluants
Entre janvier et juillet 2022, 10 000 sites et sols ont été recensés comme pollués. Selon la SDES, cette situation provient du passé industriel français. Le gouvernement explique via Georisques qu'il peut s’agir d’anciennes industries lourdes ou manufacturières remontant à la fin du 19ème siècle. Les anciennes blanchisseries, les stations-services et garages ont également pollué les sols français sur le long terme.
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