©Ministère des transports chinois/AFP
Le chiffre

Au large de la Chine, une marée noire majeure se profile

Le naufrage du pétrolier iranien Sanchi, survenu dimanche, laisse désormais craindre un désastre écologique.

Le pire est maintenant à craindre. Après avoir brûlé pendant une semaine suite à une collision avec un cargo hongkongais, le tanker iranien Sanchi -qui comptait un équipage de 32 membres, tous présumés morts- a finalement sombré en mer de Chine orientale dimanche 14 janvier. A cette occasion, le navire, qui transportait près de 136 000 tonnes de condensat -un type de pétrole léger et très volatil- a relâché une nappe de pétrole d'environ 13 km sur 11, selon les garde-côtes japonais, qui redoutent désormais un désastre écologique.

Cette marée noire, qui pourrait être la plus importante provoquée par un pétrolier depuis près de 30 ans -et les naufrages de l'ABT Summer au large des côtes angolaises en 1992 et celui de l'Exxon Valdez, près de l'Alaska en 1989- constitue une menace majeure pour les écosystèmes marins mais aussi les oiseaux de la région. Elle constitue en tout cas d'ores et déjà le « plus gros rejet de condensats dans la nature de toute l'histoire du pétrole », a expliqué à l'AFP Richard Steiner, un spécialiste des marées noires.