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Le chiffre

Amnesty International pointe le coût humain de l'exploitation de cobalt

Dans son dernier rapport, l'organisation internationale revient sur les mesures mises en place par 29 entreprises pour « identifier et prévenir les atteintes aux droits humains dans leurs chaînes d'approvisionnement en cobalt ».

Dans un rapport publié mercredi 16 novembre, Amnesty International évalue l'action d'une trentaine de grands groupes internationaux s'approvisionnant en cobalt en République Démocratique du Congo (RDC), d'où provient 50 % de la production mondiale de ce minerai. L'organisation internationale rappelle notamment que 20 % du cobalt exporté depuis la RDC est extrait par des mineurs artisanaux, travaillant à mains nues ou à l'aide d'outils rudimentaires et évoluant sans protections. Une situation qui engendre de graves violations des droits humains, d'autant que de nombreux enfants évoluent encore dans les mines du pays.

Si Amnesty International salue l'initiative de quelques entreprises comme Apple ou Samsung en faveur d'une meilleure transparence sur la provenance du cobalt qu'elles exportent, elle épingle notamment le constructeur automobile français Renault, accusé de manque de vigilance sur sa chaîne d'approvisionnement. Plus largement, Amnesty regrette que seuls 6 groupes sur les 29 pris en compte aient enquêté sur leurs fournisseurs.

Le cobalt est l'un des composants nécessaires à la fabrication des batteries de téléphones mobiles, d'ordinateurs portables, d'appareils photos mais aussi de voitures électriques.