Un barrage hydroélectrique d'EDF est en cours d'aménagement pour faciliter la migration des saumons.
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Allier : un barrage aménagé pour faciliter la migration des saumons

Les barrages hydro-électriques qui se sont multipliés sur les rivières françaises pendant des décennies ont entravé la migration des saumons. L’Allier, affluent du dernier fleuve sauvage de France, la Loire, n’est pas épargné par la disparition des populations de ces poissons migrateurs.

Un immense chantier est en cours au barrage de Poutès, sur l’Allier, en Haute-Loire. La hauteur de cette infrastructure doit, à terme, être abaissée de 21 à 7 mètres, réduisant ainsi la taille de la retenue d’eau et simplifiant le trajet des poissons qui autrefois se perdaient en son sein. Le barrage qui s’interposait sur le trajet des poissons disposera désormais de deux vannes qui s’ouvriront trois mois par an au passage des saumons. En effet, ceux-ci naissent dans les eaux en amont du barrage, avant de se laisser porter par le courant jusqu’à l’océan. Au bout de quelques années, ils remonteront les eaux de la Loire puis de l’Allier pour aller se reproduire sur le lieu de leur naissance.

Concilier biodiversité et hydroélectricité

Cela fait maintenant une trentaine d’années que l’ouvrage est au cœur des préoccupations des associations de protection de l’environnement. Selon l’European Rivers Network, depuis son édification en 1941, le barrage de Poutès serait à lui seul responsable à 90% de la perte des grands saumons de la Loire et de l’Allier. Malgré de grosses sommes d’argent public investies dans des opérations de conservation du saumon, celles-ci tardaient à produire des résultats. La bataille s’est alors engagée entre les associations, l’Etat représenté par les élus locaux, et Électricité de France (EDF), qui exploite le barrage. Après plusieurs propositions, débats, puis reports des échéances, les travaux ont enfin commencé en 2019.

L’association SOS Loire Vivante a fait de la défense des saumons de l’Allier un de ces combats. Sur France 3, son président Roberto Epplé, déclarait l’année dernière : "On oppose par exemple l'hydroélectricité et la continuité écologique. L'énergie renouvelable, d'accord, mais si c'est pour barrer la rivière, c'est non ! On a besoin aujourd'hui de faire face au réchauffement climatique et à la chute de la biodiversité. Il faut trouver un équilibre entre contrainte économique et contrainte écologique, trouver le meilleur chemin." En entreprenant ces travaux, EDF entend justement faire du site un exemple à suivre pour la filière hydroélectrique, pour « concilier le respect de la biodiversité et la production d’hydroélectricité ».

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