"Donnez-nous les moyens de prescrire de façon plus durable pour l'environnement et la santé !", écrit ce collectif qui compte notamment le groupement de sociétés savantes CERES, la société de réanimation de langue française et société française d'anesthésie-réanimation, les sociétés françaises de cardiologie, de dermatologie, de chirurgie orthopédique, de pharmacie clinique ou encore l'association française d'urologie.
Plus de transparence
Les signataires appellent ainsi à "rendre obligatoire la transparence sur l'empreinte écologique des produits de santé, via des analyses en cycle de vie fiables et standardisées" afin de "contribuer à diminuer l'impact des soins sur l'environnement".
Ils encouragent également à "appliquer les principes de sobriété et de juste soin pour réduire le gaspillage".
Une méthodologie qui permet d'évaluer l'empreinte carbone du médicament sur toute sa durée de vie a été publiée en février sur le site de la direction générale des entreprises (DGE). Ce dispositif n'est toutefois pas encore pleinement opérationnel.
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Il s'agit d'une "méthodologie unique pour être sûr que toutes les entreprises, tous les médicaments équivalents puissent être évalués de la même manière", décrivait récemment au salon Santexpo, Paul Mirland, responsable transformation des entreprises du médicament (Leem).
À travers cet outil d'analyse dite en "cycle de vie" du médicament, "l'idée est de recenser toutes les émissions en lien avec un médicament donné, depuis la synthèse du principe actif jusqu'à l'administration en patient", soulignait-il.
8 % des émissions nationales
De son côté, le syndicat des fabricants des dispositifs médicaux (Snitem) a annoncé en avril qu'il publiera officiellement la méthodologie d'un "index DM durable" d'ici à l'été, un outil basé sur un consensus entre les industriels et les acheteurs, qui permet d'attribuer une note à chaque dispositif médical.
Selon la feuille de route sur la planification écologique du système de santé qui a été publiée en décembre 2023, le système de soins français représente plus de 8 % des gaz à effet de serre national, ce qui représente plus de 50 millions de tonnes d'équivalent CO2.
Sur ces 50 millions de tonnes, environ 45 % sont dus à l'activité de soins et les 55 % restants sont engendrés par les médicaments et les dispositifs médicaux.
Avec AFP.