Ursula von der Leyen, Présidente de la Commission européenne.
©JOHN THYS/AFP
Economie

Plan industriel "vert" de l'UE: von der Leyen se défend de tout protectionnisme

Le plan européen pour "une industrie à zéro émission nette", que Bruxelles s'apprête à présenter pour doper l'essor des technologies vertes dans l'UE, n'a rien de "protectionniste", a assuré lundi la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

Ce plan, qui doit contribuer à l'objectif de neutralité carbone du continent d'ici 2050, est "très ouvert" car "tout le monde peut accéder au marché (de l'UE) en respectant nos normes", a affirmé Mme von der Leyen lors d'une interview accordée à Strasbourg à la European Newsroom, projet regroupant plusieurs agences de presse européennes dont l'AFP.

La Commission doit dévoiler jeudi ce plan, avec des dispositions attendues pour doper et privilégier les projets "verts" des industriels européens. Le projet de texte diffusé dans la presse "est profondément inquiétant (...) Ses objectifs politiques sont ouvertement protectionnistes, le but étant de substituer (par une offre européenne) les importations de produits manufacturés spécifiques, à une échelle plutôt massive", ont critiqué les experts du think tank Bruegel.

Faciliter "le développement de nouvelles technologies propres"

"C'est notre décision d'investir dans une industrie +zéro émission nette+ et de faciliter le développement de nouvelles technologies propres, donc de réduire les formalités administratives et lourdeurs bureaucratiques, d'avoir des délais dans les procédure d'autorisation permettant d'accélérer le mouvement, mais il n'y a pas un seul point qui soit protectionniste", a réagi Mme von der Leyen.

"Nous avons eu des discussions sur ces sujets, mais nous avons pris en toute conscience la décision d'avoir cette attitude ouverte pour travailler avec des (pays) partenaires partageant les mêmes idées", a fait valoir la cheffe de l'exécutif européen. En visite vendredi à la Maison Blanche, Ursula von der Leyen avait convenu avec le président américain Joe Biden d'éviter toute concurrence délétère dans la course à la transition énergétique, à l'heure où les industriels européens redoutent les conséquences de l'Inflation Reduction Act, l'énorme plan américain de subventions vertes.

La veille de cette rencontre, la Commission avait adopté un texte facilitant dans l'UE les aides d'État aux projets contribuant à réduire les émissions de CO2, en réponse au plan américain mais aussi aux massives subventions chinoises et avec l'objectif "d'accélérer le déploiement des énergies renouvelables".

Le plan "industrie à zéro émission nette" ira de pair avec un texte sur "les matières premières critiques", également présenté jeudi, qui vise à sécuriser les approvisionnements de l'UE en terres rares et en lithium  --indispensables à l'électrification de l'industrie et aux infrastructures vertes (éoliennes, panneaux solaires....) et pour lesquels l'Europe reste fortement dépendante de la Chine.

Avec AFP.

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