La ministre de la Transition écologique affirme porter ce constat lors du prochain Budget.
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Economie

Budget : les taxes écologiques doivent servir à l'écologie, réclame Agnès Pannier-Runacher

La ministre de la Transition écologique a critiqué le fait qu'une partie des prélèvements écologiques, dont le malus sur les voitures polluantes ou les surprimes d'assurance, servaient à financer d'autres politiques, lors d'un entretien mardi sur Public Sénat.

"Quand il y a des recettes qui sont prélevées sur les Français au nom de l'écologie, il est légitime que ces recettes reviennent vers les Français pour les aider et les accompagner", a déclaré Agnès Pannier-Runacher.

"Je vais vous donner un exemple : le malus écologique sur les voitures était censé financer les bonus écologiques", a-t-elle rappelé. Mais "aujourd'hui, les Français payent 1 milliard de malus écologique" et "il y a 400 millions d'euros pour financer l'électrification des véhicules : ce n'est pas équilibré".

"Lorsque les Français payent une surprime sur des catastrophes naturelles qui rapporte 450 millions d'euros à l'État, il est légitime que ces 450 millions d'euros aillent vers les politiques de protection", a ajouté la ministre.

Or "une partie de la somme vient dans le grand tout pour financer d'autres politiques", a-t-elle regretté.

Un message au ministère de l'Économie

Ces déclarations constituent-elles un message au ministre de l'Économie ? "Tout à fait", a répondu la ministre, "ça fera partie des demandes que je ferai pour le prochain budget", au moment où l'État cherche 40 milliards d'euros d'économies.

Interrogée sur l'impact des coupes budgétaires sur la Transition écologique, la ministre s'est défendue en affirmant être "allé chercher 2 milliards d'euros à la Caisse des dépôts", qui "ne pèsent pas sur le déficit de l'État".

"Je suis allée chercher des financements au niveau européen. Là aussi, ça ne pèse ni sur la dette publique, ni sur le déficit public", et je travaille avec les entreprises pour qu'on puisse porter des projets publics privés", a-t-elle plaidé.

Quant au référendum sur le budget proposé dimanche par le Premier ministre, "je suis ni pour ni contre, je suis pour qu'on trouve une solution sur nos finances publiques et que cette solution soit acceptée et considérée comme valide par les Françaises et les Français", a-t-elle avancé.

Avec AFP.