Les œufs pourront bientôt entrer dans la "famille des produits agricoles de France" initiée après le scandale agroalimentaire de la viande de cheval en 2013. Ils succèdent ainsi à la viande de veau, de bœuf, de lapin, d’agneau, de volaille, de porc, de chevreau, aux pommes de terre, aux fruits et légumes et aux fleurs. Le label "Œufs de France", lancé par la filière CNPO (Interprofession des Œufs) nous permettra d’être sûrs de leur origine 100 % française à compter de la rentrée de septembre.
Si Le Figaro rappelle que 90 % des œufs vendus en France y sont également produits, la filière a été particulièrement marquée par le scandale européen du Fipronil d’août 2017. Cette crise impliquant des millions d’œufs contaminés à l’insecticide Fipronil, antiparasitaire interdit dans la chaîne alimentaire, ne concernait pas les élevages français contrôlés, mais les ventes d’œufs avaient toutefois été boudées dans les grandes surfaces françaises en plein scandale. Environ 42 % des Français se disaient d’ailleurs inquiets au sujet de la consommation d’œufs ou de produits alimentaires en contenant, selon un sondage Ifop.
Moins de poules élevées en cage d'ici 2022
La filière Interprofession des Œufs, qui produit 15 milliards d’œufs par an, s’engage par ailleurs à ce qu’une poule sur deux soit élevée autrement que dans des cages d’ici 2022 en investissant "au moins 277 millions d’euros" pour que "9 millions de poules" passent en élevage au sol, en plein air ou bio. Selon la filière, depuis le début de l’année 2018, le nombre d'œufs issus de poules élevées au sol a augmenté de plus de 10 %. Pour les œufs de poules élevées en plein air, la hausse est de 9,8 %, tout comme pour les œufs bio, tandis que les œufs standards sont en repli à - 3,5 %.