16% des poissons pêchés en France sont issus de la surpêche.
©Andrew B Hall/shutterstock
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Le poisson français : de plus en plus durable ?

La pêche durable progresse en France. En 2021, elle concerne 56% des poissons pêchés. Mais comment définir cette pratique ? Quels sont les poissons qui peuvent être consommés sans nuire aux écosystèmes marins ?

La pêche durable fait un pas en avant en France. D’après une étude de l'Ifremer (Institut Français de Recherche pour l'Exploitation de la Mer) publiée le 21 février 2022, 56% des poissons français sont issus de la pêche durable contre 15% il y a 20 ans. Une amélioration notable qui n’efface pas complètement les conséquences néfastes de la surpêche. Mais, qu’est-ce que la pêche durable ? Quels sont les poissons concernés ?

Le principe de la pêche durable

Selon Greenpeace, la pêche durable est une pratique qui consiste à prélever des poissons sans nuire aux écosystèmes marins. Pour cela, il convient de ne pas cibler les espèces menacées, d’éviter les zones fragiles et le chalutage de fond et d’assurer la traçabilité des poissons de leur pêche jusqu’à leur vente. Le respect des quotas est aussi un paramètre à prendre en compte. 

Pour savoir si un poisson est issu de la pêche durable, il est possible de se référer au label MSC (Marine Stewardship Council) qui certifie les pêcheurs qui respectent des quotas de pêche et veillent au maintien des écosystèmes marins. Il existe également un label durable pour les aquacultures, c'est-à-dire les poissons d’élevages, nommé ASC (Aquaculture Stewardship Council). 

Il est utile de préciser que le label MSC est sujet à une polémique. Le 30 novembre 2016, le Monde révèle la critique de WWF adressée à MSC qui certifie la Maladive Pole and Line, une entreprise spécialisée dans la pêche de thon rouge dans l'océan Indien, poisson menacé par la surpêche dans cette zone. Le label est alors accusé d'être peu fiable.

Quels poissons sont pêchés durablement en France ? 

D’après l’étude de l’Ifremer, dans la mer du Nord, le Merlu et le Merlan se portent bien et sont considérés comme issus de la pêche durable. Il en va de même pour le l’Eglefin de la mer Celtique, la Saint-Jacques de la Manche ou encore le Thon rouge de Méditerranée. 

Populations de poisson français classées selon leur état.
©Ifremer

Des espèces toujours menacées par la surpêche

Malgré des résultats encourageants, il convient de ne pas crier victoire trop vite. L’étude montre également que 16% du poisson français provient de la surpêche. C’est le cas du Chinchard d'Atlantique et de la Sole du Golfe de Gascogne. Pire encore, le Cabillaud de la mer Celtique ou de la mer du Nord et le Merlu de la mer Méditerranée sont des espèces considérées comme effondrées, c’est-à-dire dont les stocks sont très restreints.

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