"Ces systèmes" peuvent conduire "à une dépendance inadaptée", "il est donc nécessaire de poursuivre les recherches sur les mesures d'adaptation alternatives et complémentaires pour trouver des solutions mixtes", soulignent les chercheurs de multiples universités, regroupés dans la "Global Adaptation Mapping Initiative Team".
Les villes côtières se concentrent principalement sur la lutte contre l'élévation du niveau de la mer, différents types d'inondations et dans une moindre mesure sur les risques posés par l'érosion et les tempêtes.
Une vision trop court-termiste pour les scientifiques: ces villes seront confrontées, comme les autres, à d'autres phénomènes liés au réchauffement du climat et doivent mieux se préparer pour protéger leurs habitants et les écosystèmes, notamment contre les vagues de chaleur.
L'adaptation doit passer par une "transformation" des villes, c'est-à-dire par un changement des infrastructures mais aussi institutionnel comme tentent de le faire Singapour, Hong Kong ou "plusieurs villes suédoises", citées dans le rapport.
La mise en œuvre est "lente" et "il n'est pas surprenant qu'il y ait peu de preuves de réductions des risques", surtout dans les pays les moins aisés.
Le PIB comme critère principal
En comparant les données des 199 villes, répertoriées dans 683 articles scientifiques, les chercheurs ont montré que les acteurs engagés dans l'adaptation de ces zones urbaines sensibles aux aléas climatiques changent selon les pays et les catégories de revenus.
"Plus le revenu national brut (RNB) par habitant est élevé, plus l'adaptation est institutionnelle", concluent les scientifiques. Les zones côtières les plus riches ont une approche technologique dont les acteurs majeurs sont les institutions.
Pour aller plus loin : "Ecologie : gagner plus, dépenser moins".
Un soutien dont les villes côtières les plus pauvres ne bénéficient pas. Celles-ci, localisées principalement en Afrique, en Asie, en Amérique du Sud et centrale, n'ont d'autre choix que de se reposer sur un effort "comportemental et culturel", c'est-à-dire que c'est aux populations de s'adapter.
Dans ces villes, "les ménages sont considérés comme les principaux acteurs de l'adaptation face au dérèglement climatique", a analysé l'étude, "en revanche nous constatons une faible implication des individus".
Les économies les plus pauvres restent sous-représentées dans la littérature scientifique, ce qui complique leur adaptation. "Une lacune considérable dans la recherche qui doit être comblée", alerte l'étude.
Avec AFP.