Les participants sont invités à prendre part au défi en publiant leurs observations avec le hashtag #Plantetonslip.
©LITTLE CITIZENS FOR CLIMATE
Education/Citoyenneté

Et si on plantait son slip pour évaluer l'activité biologique des sols ?

L’Agence de la transition écologique a relancé dimanche le défi "Plante ton slip" en collaboration avec l’association "Little citizens for climate". Une opération ludique pour vérifier la qualité des sols.

Et si vous plantiez un slip pour mesurer la qualité du sol ? Ce procédé original nous vient tout droit du Canada où il a été développé en 2015 par des agriculteurs. L’initiative s’est implantée en France en mars 2020 par l’Agence de la transition écologique (ADEME) qui a décidé de relancer l’opération "Plante ton slip" le 05 décembre en s’associant avec l’association Little citizens for climate. L'objectif de cette opération : vérifier l’état des sols tout en sensibilisant la population de manière ludique sur les enjeux et l'importance de la terre.

Pour prendre part au défi, les participants sont invités à planter un slip usagé en coton bio de préférence, dans un trou d’environ 15 cm de profondeur, sans oublier de le photographier avant de le recouvrir entièrement et en marquant son emplacement. Deux mois après l’opération, il faut déterrer délicatement le slip, le rincer à l’eau et le laisser sécher. Ensuite, prendre une photo et la poster sur la carte "Plante ton slip" tout en partageant ses observations sur les réseaux sociaux avec le hashtag #plantetonslip. Il est recommandé de jeter le reste du slip avec les ordures ménagères car il ne pourra plus être recyclé sauf s’il est resté quasiment intact.

Quels résultats en tirer ? Pendant l’expérimentation, plus le textile en coton enfoui se dégrade et se décompose, plus le terre regorge d’une activité biologique intense. En d’autres termes, si le slip ressort avec des trous, cela signifie qu'il est vivant et en bon état. Mais si le slip est peu dégradé, cela peut être le signe d’absence d’organismes vivants ou encore que ceux-ci travaillent au ralenti à cause d’un sol trop froid ou trop sec.

L’association s'est engagée depuis 2018 à encourager la jeunesse à se saisir des préoccupations environnementales. Et c’est à travers ses jeunes ambassadeurs âgés de 17 à 19 ans que le défi "Plante ton slip" trouve son écho sur les réseaux sociaux : jusqu’à présent, ce sont près de 10 000 interactions qui ont été enregistrées avec le hashtag. L'association propose par ailleurs des outils pédagogiques comme une vidéo de six minutes, des infographies pour illustrer l’expérimentation "Plante ton Slip", ainsi qu’une historiette pour éduquer les jeunes pousses sur la question.

L’importance de la terre pour l’Homme et l’environnement

Vivant, actif, et fragile, le sol est un écosystème à part entière. Il a pour rôle de garantir le bon fonctionnement de la biodiversité qu’il abrite. Toutefois, il est malmené par l’intensité des activités humaines.

La pression des activités agricoles et d’élevage ou encore industrielles engendre des dégradations qui peuvent être irrémédiables. Selon l’ADEME, 60 % des terres mondiales sont dégradées à des degrés divers et 11ha/heure de sol disparaissent en Europe à cause de l’expansion urbaine. Des chiffres alarmants, compte tenu de leur importance qui sont indispensables au bon fonctionnement de la vie terrestre.

La terre a un rôle majeur à jouer dans la lutte contre le réchauffement climatique."

Parmi leurs vertus méconnues, la filtration de l’eau, la régulation du climat, la production d’alimentation pour l’élevage des bêtes et pour assurer une sécurité alimentaire aux humains. L’ADEME indique qu'il peut absorber 1500 à 2400 milliards de tonnes de carbone qui sont stockés dans la matière organique du humus, ce qui représente 2 à 3 fois plus que la quantité stockée dans l’atmosphère. "La terre a un rôle majeur à jouer dans la lutte contre le réchauffement climatique. Et peu de personnes sont réellement conscientes de la forte interaction qui se trouve entre le sol et le carbone", souligne Laetitia Spreiregen, co-présidente de l’association Little citizens for climate.

Les gestes pour sa préservation

L’avenir dépend de la préservation de la terre et pour s’en préoccuper il est conseillé de suivre quelques bons gestes, selon l'association. D’abord, composter ses déchets organiques : épluchures, marc de café ou coquilles d’œufs enrichiront le compost pour produire un engrais naturel pour le jardin. Ensuite, éviter les pesticides dans son potager et jardin. Les produits chimiques qu’ils contiennent dégradent la biodiversité qu’ils abritent. Mais encore, laisser les feuilles mortes et ne pas les ramasser. "C’est une grosse erreur ! nous avons tendance à nettoyer les jardins en enlevant les végétaux alors qu’ils sont importants parce qu’ils produisent de la matière organique", souligne Laetitia Spreiregen.

En plus de ces gestes, cette dernière alerte sur la surconsommation de viande rouge qui est liée directement à l’élevage intensif et qui dégrade les terrains organiques. 

Retrouvez la chronique des solutions d'ID chaque lundi à 10h20 sur RCF ou dans le player ci-dessous :

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