La journée mondiale du recyclage a lieu ce lundi 18 mars. En France, cette pratique est encouragée, et la filière se voit sans cesse améliorée. En effet, le recyclage permet de produire moins de matières premières ou transformées, dont l’extraction, la production ou l’exploitation polluent. Or, certains matériaux se recyclent mieux que d'autres.
Les matières organiques
Aussi appelées biodéchets, les matières organiques correspondent à tous les déchets biodégradables, à savoir les déchets alimentaires (restes de nourriture, épluchures, coquilles d'œufs…) et verts (feuilles mortes, herbe tondue…). Leur avantage réside dans leur constitution naturelle qui leur permet de se dégrader seuls et rapidement. En plus de lutter contre le gaspillage alimentaire, les matières organiques se transforment naturellement en biomasse, grâce au processus de compostage. Cette biomasse peut ensuite s’utiliser comme engrais naturel pour fertiliser le sol, ou comme biogaz, une énergie renouvelable.
Le verre
Le verre est l'un des seuls matériaux recyclable à l’infini, dû à sa robustesse qui lui permet de garder sa qualité. Il n'interagit pas chimiquement avec son contenu, comme le plastique par exemple, ce qui limite ses effets néfastes sur l’environnement et la santé. À noter que pour être recyclé, le verre doit être propre. Si les étiquettes peuvent être laissées, l’objet doit être lavé pour éviter toute trace grasse, qui empêcherait son recyclage. Les bouchons doivent également être séparés. Enfin, les ampoules ne se recyclent pas avec les autres verres mais font l’objet d’un traitement spécifique.
Le papier non altéré
Le papier est issu du bois, matière végétale naturelle et biodégradable, ce qui limite son potentiel polluant. Il peut se recycler cinq à sept fois sans perdre de sa qualité, à condition de ne pas (ou peu) être altéré. Se recyclent par exemple les journaux et magazines, les livres, les cahiers, les enveloppes, les flyers, les tickets de caisse… Les techniques actuelles permettent de séparer le papier d’autres éléments d’un même objet, comme les agrafes. En revanche, le papier qui comporte une couche trop importante de plastique, de décoration, de colle ou autre produit chimique ne sera pas recyclé. C’est le cas des papiers photo, du papier peint, de certains papiers cadeaux, etc. Les papiers absorbants salis ne se recyclent pas non plus.
L'aluminium
Certains types de métaux sont plus facilement recyclables que d’autres : c’est le cas, par exemple, de l’aluminium. Ainsi, les objets comme les canettes, les boîtes de conserve, les capsules de café, les barquettes souples, mais aussi le papier aluminium, sont recyclables à 100 % et à l’infini sans perte de qualité. Le recyclage de l'aluminium s’avère important car c’est un matériau dont la production demande beaucoup d’énergie et de matières premières de moins en moins disponibles. Ainsi, le recyclage de l’aluminium consomme 95 % moins d’énergie que sa fabrication.
L’acier
De même que l'aluminium, l’acier constitue le matériau recyclable par excellence. Il est également recyclable à 100 %, à l’infini et sans altération de sa qualité. Il est fondu et transformé en objets du quotidien comme des couverts, des clés, des chariots... Le processus de recyclage est simplifié par le phénomène de magnétisme, qui facilite sa séparation. Le recyclage de l’acier présente aussi des avantages environnementaux importants. En effet, selon l’Ademe, une tonne d'acier recyclé économise plus de deux fois son poids en matière première, 70 % de son poids en énergie et 1,5 fois son poids en CO2.
Le plastique PET ou PEHD
Sur les sept familles de plastiques, deux se recyclent particulièrement : le polyéthylène téréphtalate (PET) et le le polyéthylène haute densité (PEHD). La première, souple, correspond principalement aux bouteilles en plastique. La deuxième, solide, comprend les bouchons, emballages de produits ménagers ou cosmétiques et bouteilles de lait. Aujourd'hui en France, seul 26 % du plastique est recyclé. Or, sa production pollue : il est fabriqué à partir de pétrole, ressource non renouvelable dont la combustion émet des gaz à effet de serre. De plus, ce matériau ultra transformé et non biodégradable s’avère nocif pour l’environnement, la biodiversité et la santé humaine.
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