Le Conseil national de la consommation (CNC), composé d'industriels et d'associations de consommateurs, a recommandé mardi aux applications de notation de produits comme Yuka ou Foodvisor d'être plus transparentes sur leurs critères d'évaluation et d'adopter une démarche plus "scientifique".
Sur ces applications très populaires, les consommateurs peuvent scanner le code-barre de produits alimentaires et cosmétiques et obtenir une note censée évaluer leur qualité nutritionnelle, leur composition ou leur impact écologique.
"Pour ne pas tromper le consommateur, ces applications doivent être fiables" et "loyales sur les informations essentielles", estime l'avis du CNC, notamment en expliquant clairement les facteurs influençant la notation, la provenance des données, le rythme de leur actualisation et la pondération des critères dans la note globale.
Le CNC appelle les applications à également mentionner toute relation contractuelle ou lien capitalistique avec les industriels.
Il recommande par ailleurs de fonder la notation sur des travaux "scientifiques solides et reconnus", notamment "ceux des agences officielles d'évaluation des risques".
Il souhaite ainsi que les applications précisent si leur notation correspond à une approche de conformité réglementaire ou si elle intègre d'autres critères.
Pour le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, ces recommandations doivent permettre "de renforcer la fiabilité et la transparence de ces outils innovants plébiscités par les consommateurs."
Selon une étude Ifop réalisée en 2019, un quart des consommateurs utilisent régulièrement une application de notation en faisant leurs courses.