Week-end de mobilisation sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes

Transhumance de brebis, battage de haricots, randonnée, fête et débats: les habitants de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes organisent ce week-end un rassemblement "portes ouvertes" pour dresser un état des lieux de leurs projets huit mois après l'abandon du projet d'aéroport.

L'ambiance sera festive donc mais aussi militante à l'approche d'un nouveau comité de pilotage qui sera présidé le 12 octobre par la préfète des Pays de la Loire, Nicole Klein. Il sera notamment question d'évoquer les conventions d'occupation précaire (COP) accordées à des projets agricoles portés par les zadistes.

La signature de ces conventions, qui arrivent à expiration à la fin de l'année, "avait constitué une forme d'armistice" début juin, se souvient Pierre, un habitant installé sur la "zone à défendre" (ZAD), se remémorant les expulsions du printemps et la violente opposition entre zadistes et gendarmes mobiles.

Depuis, le calme est revenu, les traces des affrontements ont été largement nettoyées et les axes principaux, dont la fameuse D281 connue sous le nom de "route des chicanes", ont rouvert à la circulation.

L'objectif du rassemblement des 29 et 30 septembre, baptisé "Terres communes", est de permettre aux personnes ayant soutenu la lutte contre l'aéroport de venir constater l'avancée des projets.

"On n'a pas envie de construire une ZAD qui se replie sur elle-même", a insisté Pierre, estimant qu'à l'heure actuelle entre 100 et 150 personnes vivent sur la zone.

Leur préoccupation est de pérenniser des projets agricoles, associatifs et les habitats qui ont été mis en place au fil des années. Au cours du week-end, il sera possible de les découvrir en participant au battage de haricots et de lin, en s'initiant à la forge ou encore en visitant fournil, brasserie et exposition photos.

Le mot d'ordre du week-end est "défendons le bocage et ses mondes" et la question des terres agricoles sera, avec l'arrivée du comité de pilotage, sur toutes les lèvres. Sur place, la réalité est complexe entre les agriculteurs qui n'ont jamais quitté leurs terres, ceux qui avaient accepté de céder des terrains et les terres exploitées par des personnes venues lutter contre le projet d'aéroport.

Selon Pierre, il est faut que "les terres qui ont été défendues aillent à de nouvelles exploitations et pas à l'agrandissement d'exploitations existantes".

L'entretien des zones forestières et l'habitat sur la ZAD seront d'autres grands thèmes abordés au cours du week-end.

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