Wauquiez visitera les "gilets jaunes" samedi en Haute-Loire, demande "un geste d'apaisement"

Le président des Républicains (LR) Laurent Wauquiez ira à la rencontre de "gilets jaunes" samedi en Haute-Loire, et a demandé jeudi "un geste d'apaisement" à l'exécutif en suspendant avant la concertation les hausses de taxes sur le carburant prévues en janvier.

"Ce samedi, comme je l'ai toujours fait depuis maintenant quinze jours, j'irai à la rencontre des +gilets jaunes+ chez moi dans mon département de Haute-Loire", a déclaré M. Wauquiez à la presse lors d'un déplacement à Airion (Oise).

"Ils le font de manière pacifique, de manière très responsable, et je considère qu'ils méritent ce respect. Ils ne sont pas là pour défendre un statut spécial, des avantages, des indemnités, ils sont juste là pour dire: on veut vivre de notre travail", a-t-il développé.

"Ma conviction, c'est que la force du mouvement des gilets jaunes, c'est d'être né des territoires. Et je suis convaincu que ça ne se joue pas à Paris. Ca se joue sur le terrain, dans nos départements et dans nos régions", a répondu M. Wauquiez, interrogé sur la présence de Jean-Luc Mélenchon samedi aux Champs-Elysées.

"Il faut que le président de la République suspende ces hausses de taxe pour que la concertation puisse avoir lieu", avait déclaré, un peu plus tôt, Laurent Wauquiez.

Le président de LR a par ailleurs réitéré son appel à un referendum sur la politique écologique et fiscale d'Emmanuel Macron.

"Je suis convaincu que si on veut en sortir, il faut un geste d'apaisement, rendre la parole aux Français. Ca ramènerait du calme dans notre pays", a-t-il dit.

"Jamais le président de la République n'en a parlé à ce niveau pendant la campagne présidentielle. Jamais il n'a dit qu'il augmenterait de 15 milliards d'euros les impositions sur le gasoil et l'essence", a argumenté M. Wauquiez.

"Ma crainte, c'est la violence. Ce à quoi j'appelle samedi c'est de se faire entendre, et j'appelle à que ce soit fait en ayant l'esprit de responsabilité le plus possible, parce que le président de la République et le gouvernement n'attendent que ça, pouvoir discréditer le mouvement à travers les violences".