A quelques heures de la fin de l'année 2025, quelques centaines de voitures électriques étaient encore disponibles pour les ménages modestes via le dispositif de "leasing social" mis en place pour la deuxième année consécutive par le gouvernement.
L'enveloppe de 50.000 aides à l'achat d'une voiture électrique mise en place en septembre pour l'année 2025 a été consommée à hauteur de quelque 49.600 unités mardi, a indiqué le ministère de la Transition écologique à l'AFP.
Financée par les certificats d'économies d'énergie (CEE), l'aide peut atteindre jusqu'à 5.700 euros pour les ménages aux revenus très modestes, 4.700 euros pour les ménages aux revenus modestes et 3.500 euros pour les autres. Au total, l'aide porte sur 350 millions d'euros pour 2025.
Elle est renforcée pour les particuliers de 1.200 à 2.000 euros supplémentaires pour les voitures électriques fabriquées en Europe, équipées d'une batterie produite en Europe.
Ces montants maximaux sont indicatifs et susceptibles d'évoluer dans les prochains mois en fonction du cours des CEE.
Pour en bénéficier, il faut avoir un revenu fiscal de référence par part inférieur ou égal à 16.300 euros, et habiter à plus de 15 kilomètres de son lieu de travail en utilisant sa voiture personnelle pour s'y rendre, ou effectuer plus de 8.000 kilomètres par an avec sa voiture personnelle dans le cadre de son activité professionnelle.
Mi-décembre, le groupe Stellantis qui proposait 17 modèles de plusieurs marques (Peugeot, Citroën, Fiat, Alfa Romeo, Jeep et Lancia) dans le cadre de ce programme, s'est félicité d'avoir réalisé "près d'une commande sur deux" du leasing social en France en 2025.
En 2024, pour la première année de cette aide, 50.000 demandes de dossiers avaient été faites en l'espace de six semaines, forçant le gouvernement à clôturer le dispositif dès le mois de février, devant l'engouement pour la location de voitures électriques à prix cassés, entre 100 et 200 euros par mois.
En 2024, les principaux modèles bénéficiaires ont été la Peugeot 208, la Renault Megane, la Peugeot 2008, la Renault Twingo et la Citroën C4, les immatriculations liées au leasing social représentant alors près d'un quart des immatriculations de véhicules électriques neufs par les ménages.
En 2025, la reconduction du système s'est accompagnée de la création d'un "éco-score environnemental" qui a provoqué une "réorientation significative de la demande vers les véhicules fabriqués en Europe", alors que de nombreuses voitures non européennes (chinoises notamment) devenaient éligibles au système, a souligné la Direction générale des entreprises (DGE) dans une étude parue début décembre.
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